mercredi, mai 03, 2006

mercredi 3 mai

Petit approfondissement technique :

- Efa Olo Bé : “Samy Olombelo”, 1, 3:21 / “Stories”, 10, 4:20. “Etre responsable » ; rythme “tosiky” de l’ethnie vezo, joué habituellement au marovany (cithare sur caisse).
- Eka Lahy : “Samy Olombelo”, 6, 3:25 / “Stories”, 2, 5:53. “Fausses promesses”
- Ho Anareo : “Samy Olombelo”, 7, 5:26 / “Stories”, 9, 6:32. “Pour vous” (qui êtes restés au pays).
- Aia Roze : “Samy Olombelo”, 8, 4:21 / “Stories”, 4, 6:31. “Où sont-ils ?”. Retour au pays après une longue absence. Les toits et les oiseaux sont toujours là, mais le village est désert, ses habitants sont partis.

“Samy Olombelo” : Gizavo, accordéon, chant, guitare ; Mirandon, batterie, percussions ; Soria, basse ; (Emmanuel Gallet, ingénieur du son).
« Stories » : Gizavo, accordéon, voix ; Mhlanga, guitare, voix ; Mirandon, batterie, percussions ; Manou Gallet, ingénieur du son, quatrième musicien.

Les versions de « Stories » (2006) sont systématiquement plus longues que celles de « Samy Olombelo » (2000). Je retrouve cette impression de glissements et de décalages. La seconde interprétation fait toute sa place à la guitare. C’est comme si le travail d’élaboration créait de nouvelles nuances, explorait d’autres pistes. L’architecture est la même, bien en place, mais l’ensemble a gagné en épaisseur, en plans sonores et en complexité. L’écoute enchaînée et alternée (« Samy Olombelo » / « Stories ») des quatre titres renforce mon impression première de disques hypnotiques. Je sais bien que le rapprochement est un peu osé, mais je pense en ce qui concerne l’effet produit aux charmeurs de serpents du sud marocain et aux confréries gnaouas de Marrakech.

A noter que « Samy Olombelo » dure 48 :55 pour 11 titres et que « Stories » dure 66 :15 pour 12 titres.

Au dos de « Stories », on peut lire ces quelques lignes :

« Une rencontre au sommet entre trois musiciens d’exception. Entre rythmes et couleurs de l’Afrique Australe et de l’Océan Indien, ce trio composé d’un accordéoniste malgache, d’un guitariste sud-africain et d’un batteur percussionniste français, distille une musique métissée, savante et sauvage, rugueuse et sophistiquée, épicée de jazz, de blues et de soul ».

D’accord, en particulier avec « savante et sauvage ». Des rythmes premiers, à ne pas confondre avec des rythmes primitifs ; une musique complexe, à ne pas confondre avec une musique conceptuelle.

post-scriptum : courses alimentaires à l'hypermarché Leclerc en fin d'après-midi. 19h30, galerie marchande, point Presse. Un coup d'oeil parmi la multitude de revues musicales. "Accordéon & accordéonistes", numéro 53, mai 2006, est là. C'est un vrai petit bonheur. En couverture, Serge Berry, un représentant, me semble-t-il, de l'accordéon de la France profonde. Accordéon Maugein, Tulle, Corrèze. Pour le mois prochain est annoncé un dossier Jazz. Je l'attends déjà avec impatience. A comparer avec l'approche de Jazzman, n° 112, avril 2005 : "Accordéon jazz, je t'aime, moi non plus ?". Qu'en sera-t-il pour "Accordéon & accordéonistes" du point d'interrogation ?