jeudi, septembre 28, 2006

vendredi 29 septembre - graffiti


















Il y a actuellement, en Argentine, tout un courant très prolifique de tango électronique ou « electrotango ». A mes oreilles, la production se ressemble souvent et j’ai quelque difficulté à différencier les différents groupes. Parmi ceux-ci cependant, j’en identifie bien deux : « Ultratango » et « Tanghetto ».

En les écoutant, je perçois une analogie immédiate avec les graffitis, à savoir que leur musique développe des tangos sur un fond que je ressens comme les pulsations de mon cœur, comme le mouvement lourd, profond et régulier de mon sang dans tout mon corps. Il y a quelque chose de fondamentalement vital dans cette musique. De même, je perçois beaucoup de graffitis comme une sorte d’imagerie corporelle, comme le résultat d’une sorte d’autopsie qui met à jour l’intérieur du corps, les entrailles. Dans les deux cas, c’est la vie interne du corps qui s’exhibe.

J’ai retenu aujourd’hui :

- le titre n° 9, « Vida moderna en 2/4 », in « Emigrante (electrotango) » de Tanghetto, 2004, by Tanghetto & Constitution Music
- le titre n° 4, « Invierno Porteno », in « Astornautas » de Ultratango, Notorious nova, 2003.

Dans ce dernier disque, qui est un hommage à Astor Piazzolla, la voix de Raul Lavie sur deux titres, dont le n° 4, c’est quelque chose ! Le tango, c’est vraiment une musique urbaine, une musique en phase avec les mouvements nocturnes de la ville.