mardi 26 juin
Après avoir écouté une nouvelle fois «Eau Forte », je me suis rendu sur le site de Caroline Philippe pour consulter la fiche d’Agnès Binet. J’ai noté, avec intérêt, en parcourant la fiche de Caroline elle-même, quelle avait été une élève d’Agnés Binet. Outre les informations factuelles concernant celle-ci, j’ai lu les dix commentaires dont la tonalité m’a frappé. Beaucoup d’anciens élèves manifestement marqués par le charisme d’Agnès Binet et l’impression, à travers leurs phrases, d’une présence forte.
Pour l’heure, je reste sensible en priorité à la double dimension « improvisation et recherche contrôlées » et « construction conceptuelle » du disque, mais petit à petit j’ai l’impression de suivre le quatuor / quartet sur des chemins nouveaux. Je ne sais s’il faut dire quatuor eu égard à sa dimension musique de chambre ou quartet en égard à la dimension jazz. Justement, mon hésitation me semble signifier qu’il s’agit de quelque chose, d’une forme en train de naître. Cela correspond à l’idée que ma culture musicale est trop limitée pour entrer d’emblée dans ce projet.
En ce qui concerne le charisme d’Agnès Binet, je pense que certainement mon écoute serait modifiée radicalement si j’avais l’occasion d’assister à un de ses concerts. J’ai fait une expérience de ce type avec Karin Küstner, que je n’écoute plus du tout de la même manière depuis que je l’ai vue, à Trentels, et que j’ai gardé en mémoire beaucoup d’images de ses postures.
En tout cas, sans que j’en saisisse la raison, j’observe tout à coup que « Okhlam » est comme une ouverture. Est-ce dû à une impression de détente, de tension relâchée ? En même temps, en écho au paragraphe précédent, je sens que j’aimerais bien voir les quatre musiciens, leurs positions respectives, leur manière d’occuper l’espace, de tisser des liens entre eux… « Luminé » me désoriente bien encore quelque peu, mais plusieurs moments me touchent. Quelque chose se passe… D’écoute en écoute, quelque chose de nouveau advient. Je pense à cette expression familière : « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». En général, on la convoque pour désigner une situation négative, mais, si l’on met entre parenthèses cette connotation, j’en garde l’idée que la simple répétition apparemment à l’identique d’un même phénomène peut finir par créer une situation radicalement différente et de manière instantanée. C’est ainsi que l’écoute des morceaux de « Eau Forte », apparemment identique à chaque fois, finit par provoquer, par petits glissements successifs, une perception tout à fait différente. C’est un premier pas, intuitif, vers cette culture dont je notais qu’elle me fait défaut.
Au plan de l’impression générale, c’est encore la tension qui domine. Ce que j’appellerais volontiers un monde crispé.
Pour l’heure, je reste sensible en priorité à la double dimension « improvisation et recherche contrôlées » et « construction conceptuelle » du disque, mais petit à petit j’ai l’impression de suivre le quatuor / quartet sur des chemins nouveaux. Je ne sais s’il faut dire quatuor eu égard à sa dimension musique de chambre ou quartet en égard à la dimension jazz. Justement, mon hésitation me semble signifier qu’il s’agit de quelque chose, d’une forme en train de naître. Cela correspond à l’idée que ma culture musicale est trop limitée pour entrer d’emblée dans ce projet.
En ce qui concerne le charisme d’Agnès Binet, je pense que certainement mon écoute serait modifiée radicalement si j’avais l’occasion d’assister à un de ses concerts. J’ai fait une expérience de ce type avec Karin Küstner, que je n’écoute plus du tout de la même manière depuis que je l’ai vue, à Trentels, et que j’ai gardé en mémoire beaucoup d’images de ses postures.
En tout cas, sans que j’en saisisse la raison, j’observe tout à coup que « Okhlam » est comme une ouverture. Est-ce dû à une impression de détente, de tension relâchée ? En même temps, en écho au paragraphe précédent, je sens que j’aimerais bien voir les quatre musiciens, leurs positions respectives, leur manière d’occuper l’espace, de tisser des liens entre eux… « Luminé » me désoriente bien encore quelque peu, mais plusieurs moments me touchent. Quelque chose se passe… D’écoute en écoute, quelque chose de nouveau advient. Je pense à cette expression familière : « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». En général, on la convoque pour désigner une situation négative, mais, si l’on met entre parenthèses cette connotation, j’en garde l’idée que la simple répétition apparemment à l’identique d’un même phénomène peut finir par créer une situation radicalement différente et de manière instantanée. C’est ainsi que l’écoute des morceaux de « Eau Forte », apparemment identique à chaque fois, finit par provoquer, par petits glissements successifs, une perception tout à fait différente. C’est un premier pas, intuitif, vers cette culture dont je notais qu’elle me fait défaut.
Au plan de l’impression générale, c’est encore la tension qui domine. Ce que j’appellerais volontiers un monde crispé.
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