lundi 18 juin
Il y a, dans le dernier numéro de « Sciences Humaines », le numéro 186, juillet 2007, un dossier, d’une dizaine de pages, sous le titre « Regards », consacré au bonheur. Ce n’est pas dans ce cadre qu’il est question d’approfondir un tel sujet, mais on y trouve néanmoins des aperçus intéressants. Par exemple, ce paradoxe de Jules Renard : « J’ai connu le bonheur, mais ce n’est pas ce qui m’a rendu le plus heureux ». Au-delà du bon mot, je comprends dans ces propos une idée tout à fait juste, à savoir que lorsqu’on a tout pour être heureux, j’entends tous les éléments matériels qui sont censés le constituer, on n’est pas pour autant forcément heureux. Quand on a tout pour être heureux pour les autres, on ne l’est pas nécessairement pour soi. Bien plus, le fait d’être dans une situation où tout va pour le mieux à un moment donné peut provoquer une inquiétude et même une angoisse violente quant à l’avenir. Tout va pour le mieux, donc ça ne durera pas. Ajoutons à cela que le bonheur est toujours éprouvé comme un rapport entre ses désirs et leur réalisation, si bien qu’un excès de désirs ou des désirs insatiables suffisent pour rendre tout sentiment de bonheur impossible.
Je ne sais pourquoi, mais en lisant le paradoxe de Jules Renard, j’ai pensé à la réaction de la plupart des gens que je connais et qui me connaissent, qui sont toujours surpris par mon goût pour l’accordéon. Ils ont du mal à croire que cela m’apporte le plaisir, la satisfaction et pour tout dire le bonheur que je trouve à l’écouter. Pour eux, c’est une bizarrerie. Presque une incongruité sociologique. C’est en effet un plaisir simple et facile à atteindre. C’est un plaisir qui ne s’éprouve pas dans la comparaison avec la situation d’autrui, qui n’a rien à voir avec l’esprit de compétition. Il ne s’agit pas d’avoir toujours plus de quelque chose, d’amasser, d’accumuler, de consommer, il s’agit seulement d’essayer de toujours mieux écouter. Un plaisir donc qui est d’ordre qualitatif et non quantitatif. Un plaisir personnel sans être égoïste. Finalement, c’est vrai, c’est une bizarrerie.
Finalement, je suis assez enclin à croire que le bonheur, ce n’est pas forcément quelque chose qu’il faut viser délibérément, mais plutôt un sentiment que l’on éprouve sans y penser, qui résulte de plaisirs simples, quotidiens, banals, en un mot « moyens », comme écouter de l’accordéon à tout moment où m’en vient le désir. C’est assez épicurien, ça… Entre l’hédonisme insatiable, au bout du compte inassouvi et décevant, et le rigorisme stoïcien, ascétique et obsédé par l’extinction de tout désir, l’épicurisme continue à me paraître sympathique, aimable et réaliste. L’accordéon sera épicurien ou ne sera pas, auraient pu dire les surréalistes... A propos, les surréalistes, tellement révolutionnaires et visionnaires quant à la littérature et la peinture, ont-ils connu l’accordéon, l’ont-ils reconnu à sa juste valeur ? A voir…
Je ne sais pourquoi, mais en lisant le paradoxe de Jules Renard, j’ai pensé à la réaction de la plupart des gens que je connais et qui me connaissent, qui sont toujours surpris par mon goût pour l’accordéon. Ils ont du mal à croire que cela m’apporte le plaisir, la satisfaction et pour tout dire le bonheur que je trouve à l’écouter. Pour eux, c’est une bizarrerie. Presque une incongruité sociologique. C’est en effet un plaisir simple et facile à atteindre. C’est un plaisir qui ne s’éprouve pas dans la comparaison avec la situation d’autrui, qui n’a rien à voir avec l’esprit de compétition. Il ne s’agit pas d’avoir toujours plus de quelque chose, d’amasser, d’accumuler, de consommer, il s’agit seulement d’essayer de toujours mieux écouter. Un plaisir donc qui est d’ordre qualitatif et non quantitatif. Un plaisir personnel sans être égoïste. Finalement, c’est vrai, c’est une bizarrerie.
Finalement, je suis assez enclin à croire que le bonheur, ce n’est pas forcément quelque chose qu’il faut viser délibérément, mais plutôt un sentiment que l’on éprouve sans y penser, qui résulte de plaisirs simples, quotidiens, banals, en un mot « moyens », comme écouter de l’accordéon à tout moment où m’en vient le désir. C’est assez épicurien, ça… Entre l’hédonisme insatiable, au bout du compte inassouvi et décevant, et le rigorisme stoïcien, ascétique et obsédé par l’extinction de tout désir, l’épicurisme continue à me paraître sympathique, aimable et réaliste. L’accordéon sera épicurien ou ne sera pas, auraient pu dire les surréalistes... A propos, les surréalistes, tellement révolutionnaires et visionnaires quant à la littérature et la peinture, ont-ils connu l’accordéon, l’ont-ils reconnu à sa juste valeur ? A voir…
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