mardi 10 juillet
Comme je feuilletais quelques ouvrages en quête d’une information que je ne retrouvais pas, j’ai retrouvé sans les chercher, en exergue de l’un d’entre eux, ces quelques lignes, traduites du poète Antonio Machado :
« Marcheur, ce sont tes traces / ce chemin, et rien de plus ; / marcheur, il n’y a pas de chemin, / le chemin se fait en marchant. / En marchant se construit le chemin, / et en regardant en arrière / on voit le sentier que jamais / on ne foulera à nouveau. /"
Ces quelques lignes font immédiatement écho pour moi à l’idée de métissage. Il n’y a en effet de métissage authentique que dans une démarche qui lâche les amarres pour partir vers l’inconnu. La si belle expression « faire son chemin » prend ici tout son sens. Que serait un parcours de métissage dont le but et le produit final seraient programmés dès le départ ? Du marketing ! J’aime associer l’idée de métissage et la prise de risque qu’elle implique à l’idée de Machado que le chemin (de la vie, de la création) n’est jamais tracé d’avance, qu’il n’existe que par le mouvement des pas qui tracent leur parcours. Parcours et non trajectoire, invention et non balistique. L’invention, c’est la créativité, la trajectoire, c’est la carrière programmée. On en revient à l’idée de programmation. Ce n’est pas un hasard.
Le hasard fait bien les choses. J’ai fini par retrouver les informations que je cherchais, mais fort heureusement j’ai dû tâtonner d’abord avant d’atteindre mon but. Grâce à ce cheminement, j’ai eu le plaisir de faire ce rapprochement entre métissage et voyage, non pas voyage organisé, mais voyage à la découverte, à l’aventure, ouvert à toutes les rencontres, surtout les plus improbables.
…
Après avoir fait quelques courses nécessaires à l’hypermarché, petit détour par l’espace culturel. Peu de choses ! Je suis tenté par le cd de "Tangaria, live in Marciac", mais agacé par le fait qu’il soit affiché à 17,99 euros, alors qu’il est proposé à 13 euros sur Alapage. Dès le retour à la maison, je le commanderai par internet. En attendant, je parcours les rayons à l’aventure. Et tout à coup – la politique de distribution des grandes surfaces m’échappe un peu – je tombe littéralement sur une dizaine de cds de Kepa Junkera, que je croyais épuisés.
- « Maren », Kepa Junkera, 2001 EMI Odeon.
Curieusement - le hasard encore !-, le nom d’Hughes de Courson, que je citais hier, apparait dans la production.
Une première écoute me convainc que le dernier Kepa Junkera est bien déjà en germe dans ce disque et d’autre part sue celui-ci est bien l’analogue basque de Didier Laloy, le septentrional.
Le hasard fait bien les choses, précisément parce qu’il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des signes ; il suffit de vouloir les percevoir.
« Marcheur, ce sont tes traces / ce chemin, et rien de plus ; / marcheur, il n’y a pas de chemin, / le chemin se fait en marchant. / En marchant se construit le chemin, / et en regardant en arrière / on voit le sentier que jamais / on ne foulera à nouveau. /"
Ces quelques lignes font immédiatement écho pour moi à l’idée de métissage. Il n’y a en effet de métissage authentique que dans une démarche qui lâche les amarres pour partir vers l’inconnu. La si belle expression « faire son chemin » prend ici tout son sens. Que serait un parcours de métissage dont le but et le produit final seraient programmés dès le départ ? Du marketing ! J’aime associer l’idée de métissage et la prise de risque qu’elle implique à l’idée de Machado que le chemin (de la vie, de la création) n’est jamais tracé d’avance, qu’il n’existe que par le mouvement des pas qui tracent leur parcours. Parcours et non trajectoire, invention et non balistique. L’invention, c’est la créativité, la trajectoire, c’est la carrière programmée. On en revient à l’idée de programmation. Ce n’est pas un hasard.
Le hasard fait bien les choses. J’ai fini par retrouver les informations que je cherchais, mais fort heureusement j’ai dû tâtonner d’abord avant d’atteindre mon but. Grâce à ce cheminement, j’ai eu le plaisir de faire ce rapprochement entre métissage et voyage, non pas voyage organisé, mais voyage à la découverte, à l’aventure, ouvert à toutes les rencontres, surtout les plus improbables.
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Après avoir fait quelques courses nécessaires à l’hypermarché, petit détour par l’espace culturel. Peu de choses ! Je suis tenté par le cd de "Tangaria, live in Marciac", mais agacé par le fait qu’il soit affiché à 17,99 euros, alors qu’il est proposé à 13 euros sur Alapage. Dès le retour à la maison, je le commanderai par internet. En attendant, je parcours les rayons à l’aventure. Et tout à coup – la politique de distribution des grandes surfaces m’échappe un peu – je tombe littéralement sur une dizaine de cds de Kepa Junkera, que je croyais épuisés.
- « Maren », Kepa Junkera, 2001 EMI Odeon.
Curieusement - le hasard encore !-, le nom d’Hughes de Courson, que je citais hier, apparait dans la production.
Une première écoute me convainc que le dernier Kepa Junkera est bien déjà en germe dans ce disque et d’autre part sue celui-ci est bien l’analogue basque de Didier Laloy, le septentrional.
Le hasard fait bien les choses, précisément parce qu’il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des signes ; il suffit de vouloir les percevoir.
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