mardi, octobre 30, 2007

jeudi 1er novembre - hossegor oui, mais l'accordéon...

Aller-retour Pau-Hossegor. 250 kilomètres. Nous avons loué un utilitaire pour transporter différentes choses encombrantes, dont une échelle qui nous permettra de peindre les clains les plus hauts, sous le toit, à presque 6 mètres. Il fait froid. La villa en rénovation est toujours un chantier peu hospitalier. Françoise, Nadja, Sébastien, Charlotte et moi-même, nous allons déjeuner chez "Amigo". Nous sommes les seuls clients. Tapas, tapas et tapas, puis moules -frites pour les uns, tagliatelles aux coquilles Saint-Jacques pour les autres, profiterolles au dessert pour Charlotte. Café et café (le fond de l'air est si frais). Rosé d'Espagne.



La salle où nous déjeunons est couverte d'affiches de corridas. Cela donne de la lecture à Charlotte et ravive chez nous des souvenirs heureux à l'évocation de certains cartels. Derrière les vitres, la lumière est vive. Le ciel est d'un bleu pur et profond, léger et cependant intense.




La plage est quasi déserte. Nous la parcourons après le repas. Le ciel s'est couvert de filaments gris et les vagues sont fortes. Le glacier n'a pas ouvert. Les surfeurs viennent au bord de la place des Landais pour jauger l'océan avant d'aller défier ses vagues.






Incongru au milieu de la plage un panneau d'avertissement. Au loin une famille veut croire qu'il fait suffisamment beau pour retrouver des postures estivales. L'imagination, il n'y a que ça de vrai !






Pendant que Nadja et Sébastien se livrent à quelques travaux de peinture, nous prétextons le froid et le fait qu'il n'y a qu'une échelle pour proposer une promenade en forêt à Charlotte. Nous allons du côté du golf de Seignosse. Autrefois, avant la création de ce golf, je parcourais la forêt à la recherche de palombières. J'avais fini par avoir un certain flair pour les débusquer. De vrais merveilles d'architecture forestière. Le golf et ses vastes trouées à travers les pins et les dunes les a fait disparaitre. J'en tire une règle pratique : pour lutter contre la chasse à la palombe, il ne faut pas semer la révolte, faire des manifestations ou des protestations. Il suffit de créer un golf.






La forêt est à nous. Pas un bruit, pas un souffle d'air. Une douce quiètude. Du haut des dunes, on aperçoit l'océan. Charlotte fait un bouquet de bruyères sauvages. On trouve encore quelques arbouses. Les champignons sont innombrables mais - prudence oblige - nous n'y touchons pas.










Retour à Pau où nous ramenons l'utilitaire vers 17 h 30. Peu de circulation. Temps couvert, mais cependant clair.






Au final, une journée sans soucis : Hossegor, une villa qui peu à peu prend forme nouvelle et habitable, un restaurant de bord de mer, des tapas, l'océan démonté, une promenade en forêt et la douceur des odeurs de pins. Oui, mais, avec tout ça, je n'ai pas eu le loisir d'écouter de l'accordéon et cela me manque. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. Hossegor ne remplacera jamais l'écoute de l'accordéon que j'ai envie d'écouter au moment où j'ai envie de l'écouter. Mais justement, c'est cela qui est difficile à réaliser. Comme aurait pu l'écrire Pascal, s'il avait vécu aujourd'hui, finalement tout le malheur de l'homme vient de ce qu'il ne sait pas rester seul chez lui en écoutant de l'accordéon.