samedi, octobre 27, 2007

lundi 29 octobre

… reçu samedi matin dans la boite à lettres deux cds, que j’avais commandés, l’un par Alapage, l’autre par Frémeaux & Associés :

- « Joë Rossi et le Quatuor de Paris, avec la participation exceptionnelle de Richard Galliano, Valérie Guérouet, Frédéric Guérouet". 2004, RDC Records, « Les monstres sacrés de l’accordéon, vol. 5 ».
- « Jazz Hot Club Romania, Emy Dragoï, Etno-Fonia », 2007, La Lichère (label Frémeaux & Associés).

En fait, j’avais commandé avec le disque de Joë Rossi un autre disque dont j’attendais beaucoup et que je pensais plus facile à me procurer. Il s’agit de « Scenes from a mirage » de Guy Klucevsek, un accordéoniste que j’apprécie beaucoup. En fait il semble qu’en l’occurrence le fournisseur ne fournisse pas, ce qui semble la règle commune pour mes commandes auprès d’Alapage. Passons. Profitons plutôt du plaisir d’avoir reçu ce cinquième volume des « monstres sacrés de l’accordéon ».Tout un programme ! Je pensais qu’il me serait difficile d’acquérir ce disque car j’avais lu quelque part que les enregistrements avaient été faits dans les années 80. En fait, il a été produit en 2004, ce qui explique qu’il soit accessible. La qualité technique laisse certes à désirer, mais le charme est là. Pour l’instant, je n’ai fait qu’une exploration superficielle, mais deux choses ont retenu mon intérêt : d’abord, les liens d’admiration réciproque qui unissent les quatre accordéonistes, et cela se perçoit immédiatement, ensuite les titres joués qui vont de « Fugitive » de Ferrero à « Pavane pour une infante défunte » (arrangements Galliano) de Ravel en passant par une superbe « Valse à Margaux » de Galliano. Mais je pourrais citer aussi « Indifférence » dans une interprétation étonnante ou « l’art de la fugue de Bach » en passant par « A Paris dans chaque faubourg » de Jaubert.



J’ai été frappé aussi par la qualité des témoignages quant aux qualités d’instrumentiste et de professeur de Joë Rossi et quant à sa réticence à enregistrer des disques. Sans doute préférait-il une relation directe et personnelle, limitée certes mais vivante. Un disque surprenant donc et attachant. Autre disque surprenant, celui d’Emy Dragoï. Le projet déjà en lui-même suscite l’intérêt. Je cite : « Le projet d’ethno-phonie proposé par Emy Dragoï plonge ses racines dans le patrimoine des musiques folkloriques roumaines qu’il métisse d’accents jazz – avec une formation quasi symphonique. La réunion de ces cultures populaires et savantes produit un cocktail d’explosivité balkanique, qui rappelle avec force l’exubérance des films de Kusturica, la virtuosité des musiques tziganes et le lyrisme du jazz ».



Quant au Hot Club de Romania, il est à géométrie variable suivant les morceaux, mais disons qu’il est composé fondamentalement d’un accordéon, d’un piano, de deux contrebasses, d’une flûte et d’une cornemuse, de percussions, d’un quartet de violons, d’un ou deux cymbalums. A quoi s’ajoutent des invités : chant, guitares (manouches), cymbalum, etc… C’est une musique venue de l’Est méditerranéen bien sûr comme le montre le grand nombre de titres qui sont des arrangements d’airs traditionnels, mais disant cela on n’a rien dit, tant cette musique est fascinante, déroutante et si je puis dire sui generis.



Nous sommes actuellement encore plongés dans « L’hymne à l’amour » et nous n’avons pas fini d’en épuiser les richesses que nous découvrons à la lumière du concert d’Ibos, mais bien entendu déjà le désir nous travaille de nous immerger dans le disque de Joë Rossi et du quatuor de Paris et dans celui d’Emy Dragoï. On en reparlera ! C’est sûr !