lundi, octobre 22, 2007

lundi 22 octobre - ballet tango solo






Hier, alors que j’étais allé rendre visite à ma mère à la maison de retraite Saint Joseph, à Nay, Françoise, restée seule à la maison, a eu envie d’écouter à nouveau « Ballet Tango » (Astor Piazzolla compositeur ; Richard Galliano, accordéon et bandonéon solo).

Je savais que ce disque était un chef-d’œuvre, mais je dois à la vérité de dire qu’hormis les titres emblématiques du génie de Piazzolla : « Adios Nonino », « Oblivion » et "Chiquilin de Bachin », j’avais oublié les thèmes et même le jeu de Richard Galliano. C’est pourquoi, lorsque Françoise m’a fait écouter cet album, en soirée, j’ai eu l’impression à la fois de le reconnaître et de le découvrir. Mais elle voulait surtout attirer mon attention sur les trois préludes, en particulier le deuxième, « Flora’s Game », (7:47). Et en effet, j’ai été sidéré par la beauté du thème et par l’interprétation qu’en donne Galliano.

Les trois préludes, enregistrés comme l’ensemble des titres en 1992, sont des pièces pour piano, arrangées pour accordéon de concert par Galliano à la demande de Piazzolla lui-même. Galliano joue sur un accordéon de concert Cavagnolo modèle Artiste III. C’est superbe ! Mais du coup, nous avons eu envie d’écouter la totalité des morceaux, pour accordéon solo et pour bandonéon solo. Et l’on se rend compte alors que c’est l’ensemble qui est superbe.

Je n’aime pas ce comportement qui consiste à dire pour un film, un disque, un livre qu’il faut absolument l’avoir vu, écouté, lu… En général, l’expérience montre que l’on peut vivre sans… mais, en l’occurrence, c’est sûr, grâce à Françoise, à Piazzolla, à Galliano et à ceux qui ont œuvré à la production ou à la distribution de ce disque, j’ai vécu une journée plus heureuse qu’elle ne l’aurait été sans…

Pour l’anecdote, petit rappel : ce disque est sorti à nouveau en 2006 sous le nom « Solo ». Et, comme je l’avais noté en son temps, cette affaire continue à m’intriguer. Mais peu importent les méandres commerciaux, reste l’album en tant qu’œuvre admirable.