samedi, octobre 13, 2007

dimanche 14 octobre

Finalement, c’est « Violento » qui tourne en boucles sur le lecteur. Sans pouvoir expliquer clairement d’où me vient cette impression, je le classe dans la catégorie de ce que j’appelle les musiques méditatives ou de méditation. C’est une pensée sans éclats ni effets excessifs, quelque chose comme un filet d’eau qui trace son chemin dans un terrain ni trop escarpé, ni trop plat, une sorte de pente moyenne, qui suit son cours et se déploie comme un discours tout en nuances. L’ensemble est très homogène dans ce registre. Bien entendu, il n’est pas question de faire un palmarès parmi des pièces que je tiens pour un ensemble d’une très forte unité. Néanmoins, je puis dire que j’ai beaucoup aimé « Fables of Faubus » (7 :24) de Mingus et « Crepuscule with Nellie » (3 :18) de Monk. J’ajoute que les compositions originales de Mosalini, Caratini et Beytelmann n’ont rien à envier à la perfection de ces deux œuvres. Je me rends compte aussi à quel point j'apprécie le jeu classique de chacun des trois interprètes ; j'appelle classique un jeu qui produit le maximum d'effets avec le minimum de moyens. Rien de trop, rien que l'essentiel. Pas de fioritures ou d'enjolivements inessentiels.

La durée totale des huit morceaux du disque est de 52 :24. Je me rends compte que le disque vient de passer quatre fois. Il est un peu plus de deux heures. Je n’ai pas vu le temps passer.

On peut voir et entendre le trio Mosalini - Beytelmann - Caratini sur YouTube :

http://www.youtube.com/results?search_query=mosalini&search=Search

Ils donnent quatre morceaux : "Naomi" (9:05), "La Bordona"(10:59), "Milonga de la Tierra"(9:22) et "Le Crabe"(8:23), qui donnent une idée tout à fait conforme à la musique de "Violento".