mercredi 10 octobre - taraf de haïdouks
... écouté ce matin « Taraf de Haïdouks, Band of Gypsies ». Comme je parcourais les différents volets de la pochette, où figurent les photographies des membres de la bande, les noms de leurs invités, venus de Macédoine, de Bulgarie et de Turquie, et les interprètes de chaque titre, je me suis aperçu qu’il y avait un fascicule de présentation dont la présence m’avait d’abord échappé.
Ce fascicule est un vrai régal, qui vient compléter très heureusement le plaisir de l’écoute. Il confirme en particulier le bien fondé de l’impression de « foutoir volcanique » donné par cette musique essentiellement ambulante, même lors des concerts sur scène.
Le texte est composé de douze volets autour de l’enregistrement de cet album à Bucarest, lors de trois concerts donnés spécialement à cet effet. C’est une sorte de récit bourré d’humour sous l’apparence d’une description objective. On y apprend que le « Taraf de Haïdouks» (la bande de brigands), de renommée mondiale, se produit pour la première fois dans la capitale roumaine et que leur présence est d’abord mal vue étant donné leur apparence et leur réputation douteuse. Ce ne sont pas les vrais tsiganes dont le pays peut être fier. On y apprend aussi qu’ils ont invité moult musiciens de pays voisins et que les uns et les autres n’ont pas de langue commune. Malgré cela, ils sauront composer en trois jours nombre de morceaux nouveaux pour les enregistrer. On y apprend enfin que la maison de disques a invité pour couvrir cet enregistrement des journalistes de divers pays qui vivront à cette occasion des aventures drolatiques, picaresques et mémorables. Dernière information : le tout est filmé par Elsa, la fille de Tony Gatlif, victime d’un infarctus la veille du tournage.
Il faut donc lire ce texte à propos des trois jours de l’enregistrement, de son environnement ou de la virée de toute l’équipe à Cléjani, village mythique s’il en est pour qui apprécie le « Taraf », sa vie, son œuvre… Une anecdote pour donner le ton. Alors que les musiciens occupent de leur musique et de leurs danses tout l’espace de la salle communale du village, un habitant, bien chargé en vodka, s’interroge : « Il est temps qu’ils s’arrêtent ceux-là. Pourquoi ce ne sont pas nos tsiganes qui jouent ?». On frôle la castagne générale. Le dit habitant se ravise : « Allez, tsigane, voilà dix balles, joue pour moi ». On frôle à nouveau la castagne. Une semaine plus tôt en effet les membres du « Taraf » se produisaient à Los Angeles dans le club très select de Johnny Depp, « Viper Room » pour un cachet, dit-on, de 100 000 dollars. Chiffre que le « Taraf » nie avec la plus grande force par crainte de racket.
Comme l’ont écrit d’éminents spécialistes de systémique, on peut dire à bon droit qu’avec ces musiciens « l’ordre procède du désordre ». On pourrait dire aussi qu’ils montrent que l’équilibre vivant résulte toujours d’une succession indéfinie de déséquilibres rectifiés.
Ce fascicule est un vrai régal, qui vient compléter très heureusement le plaisir de l’écoute. Il confirme en particulier le bien fondé de l’impression de « foutoir volcanique » donné par cette musique essentiellement ambulante, même lors des concerts sur scène.
Le texte est composé de douze volets autour de l’enregistrement de cet album à Bucarest, lors de trois concerts donnés spécialement à cet effet. C’est une sorte de récit bourré d’humour sous l’apparence d’une description objective. On y apprend que le « Taraf de Haïdouks» (la bande de brigands), de renommée mondiale, se produit pour la première fois dans la capitale roumaine et que leur présence est d’abord mal vue étant donné leur apparence et leur réputation douteuse. Ce ne sont pas les vrais tsiganes dont le pays peut être fier. On y apprend aussi qu’ils ont invité moult musiciens de pays voisins et que les uns et les autres n’ont pas de langue commune. Malgré cela, ils sauront composer en trois jours nombre de morceaux nouveaux pour les enregistrer. On y apprend enfin que la maison de disques a invité pour couvrir cet enregistrement des journalistes de divers pays qui vivront à cette occasion des aventures drolatiques, picaresques et mémorables. Dernière information : le tout est filmé par Elsa, la fille de Tony Gatlif, victime d’un infarctus la veille du tournage.
Il faut donc lire ce texte à propos des trois jours de l’enregistrement, de son environnement ou de la virée de toute l’équipe à Cléjani, village mythique s’il en est pour qui apprécie le « Taraf », sa vie, son œuvre… Une anecdote pour donner le ton. Alors que les musiciens occupent de leur musique et de leurs danses tout l’espace de la salle communale du village, un habitant, bien chargé en vodka, s’interroge : « Il est temps qu’ils s’arrêtent ceux-là. Pourquoi ce ne sont pas nos tsiganes qui jouent ?». On frôle la castagne générale. Le dit habitant se ravise : « Allez, tsigane, voilà dix balles, joue pour moi ». On frôle à nouveau la castagne. Une semaine plus tôt en effet les membres du « Taraf » se produisaient à Los Angeles dans le club très select de Johnny Depp, « Viper Room » pour un cachet, dit-on, de 100 000 dollars. Chiffre que le « Taraf » nie avec la plus grande force par crainte de racket.
Comme l’ont écrit d’éminents spécialistes de systémique, on peut dire à bon droit qu’avec ces musiciens « l’ordre procède du désordre ». On pourrait dire aussi qu’ils montrent que l’équilibre vivant résulte toujours d’une succession indéfinie de déséquilibres rectifiés.
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