mercredi, novembre 21, 2007

jeudi 22 novembre

Il y a quelques mois, j’avais découvert l’existence d’un disque de Norbert Pignol, « Féline,accordéon diatonique ». Je me souviens que mon intérêt d’alors était plus de l’ordre du studium que du punctum. J’avais été intéressé par la dimension conceptuelle et exploratoire plus que touché dans mes cordes sensibles par la musique proposée dans cet album de 2004. Aujourd’hui, après l’avoir emprunté à la médiathèque de Toulouse, j’ai l’occasion de découvrir « Silence »,du même Norbert Pignol, un disque de 1999, enregistré entre 1996 et 1999, entre cuisine, concert en plein air et auditorium. J'observe, de toute évidence, que je suis beaucoup plus touché par cet album que par l’autre, « Féline » qui lui est postérieur et qui me parait plus conceptuel.

- « Norbert Pignol, Silence ; solo, accordéon diatonique, et sonatrad, invention pour orchestre ».

Ce disque m’est en effet apparu plein de vitalité et d’inventivité, avec des textes de présentation des morceaux assez drolatiques et pleins de saveur, qui rendent bien compte de la musique proposée. Il est composé de deux parties distinctes :

- 1ère partie, Norbert Pignol accordéon diatonique, solo en public.
- 2ème partie, Invention en ré majeur pour orchestre alliant musique traditionnelle, improvisation et forme sonate.

Les titres de la première partie sont : « Arsenic au vin rouge », « Tant qu’elle fredonne »,"Diatonium », « Silence », « Les rails du destin », « Chansonnette perturbée ».
Les deux volets de la deuxième partie sont d’une part « Sonatrad » (21 :21), adaptation du 1er mouvement d’une symphonie trad annoncée avec plus de trente instrumentistes, dédiée à W.A. Mozart et à Rabih Abou Khalil et, d’autre part, après deux minutes de silence, une coda cachée, décrite comme un exercice pour lutter contre l’ennui (4 :57). Ce morceau est présenté en outre comme ayant été l’occasion pour Norbert Pignol d’élaborer un accordéon prototype avec la complicité du luthier Bertrand Gaillard et d’engager des recherches destinées à être développées. On retrouve d’ailleurs le même Bertrand Gaillard dans les remerciements de « Féline », cinq ans plus tard.