jeudi, décembre 06, 2007

dimanche 9 décembre - emmaüs sera surréaliste ou ne sera pas...



En arrivant, on voit d'abord des mobli-home, à perte de vue, pour loger les compagnons d'Emmaüs. L'un d'entre eux a garé son bateau devant sa porte.



Il y a quelques jours, j'avais fait la connaissance, sur le site de la communauté d'Emmaüs, d'un homme, jeune, qui vendait des crêpes et des beignets pour financer son rêve au pays du tango. Mon attention avait d'abord été attirée par le son du bandonéon dont il jouait entre deux clients. Nous avions alors parlé de cet instrument et de quelques musiciens. Il m'avait dit son admiration pour le Cuarteto Cedron ; il m'avait demandé si je connaissais William Sabatier ; je lui avais dit que j'avais écouté le trio PSP à Trentels ; il m'avait dit qu'il m'enviait. C'est pourquoi j'ai eu envie de lui offrir un disque de ce trio, "Las Siluetas Portenas". C'est pourquoi je suis revenu sur le site de la communauté. Je l'ai retrouvé devant son étal fumant et sucré. Il m'a remercié et a tenu à me faire écouter un morceau du Cuarteto Cedron sur le lecteur de cassettes de son camion-logement-fonds de commerce. Les affaires marchent bien. Il espère pouvoir partir en janvier. Je lui ai souhaité de réaliser son projet. Et puis, j'ai parcouru les nouveaux bâtiments que les compagnons viennent de construire. Un univers surréaliste...

Les wagons-bistrots ont été déplacés. Ils sont comme les deux côtés d'un jardin japonais, impeccablement ratissé et planté de rochers apparemment en vrac. Mais ce désordre n'est qu'un effet de l'art.


Dehors, livrés aux intempéries, en rang face aux Pyrénées, des pianos et des chaises... Plus loin, des fauteuils et des canapés.



Un piano, stoïque, les tripes à l'air.



Et d'étranges personnages, venus d'ailleurs, qui semblent méditer comme des sages orientaux.






Certains de ces personnages ont un regard troublant, dont il est difficile de se déprendre.



A l'intérieur, une beauté blonde, façon années 50.