mardi, décembre 04, 2007

mercredi 5 décembre - art van damme

… aller-retour entre Pau et Toulouse pour aller jouer le rôle de Papou auprès de Charlotte et Camille. Départ lundi, vers 8 h. ; retour mardi après-midi, vers 16 h 30. Les deux sœurs en effet avaient toussé si fort au cours du week-end et avaient une si forte fièvre qu’il était nécessaire de les garder au chaud à la maison. Nadja et Sébastien à Toulouse, et Françoise à Pau étant tenus de respecter leurs engagements professionnels, voilà pourquoi j’ai dû un peu précipitamment aller « faire Papou » tout seul dans la ville rose, comme on dit. A l’aller comme au retour, un temps de grains, de bourrasques de vent et des files de camions qui projettent autour d’eux une sorte de brouillard blanc, mélange de pluie et de vapeurs de gazole. Avec les filles, pendant les quelques heures passées ensemble, on a consommé beaucoup de télévision, on a beaucoup dessiné, on a rangé du linge, on a joué à l’école et à la cantine, on a cuit des pommes de terre au four et on a goûté de chocolat bien épais et de pain grillé bien beurré et confituré.

Nous étions convenus avec Françoise de nous retrouver ce mardi à 17 h. dans la galerie marchande de l’hypermarché, précisément à la boutique « Thé ou café » que nous affectionnons particulièrement. Nous avons décidé d’expérimenter systématiquement tous les thés et cafés proposés en vue de faire notre sélection. Nous notons nos essais très scrupuleusement tout en mettant au point notre propre liste de critères. C’est un travail de longue haleine. L’accueil est chaleureux et le service est toujours de bon conseil. Tout en dégustant nos thés respectifs, car nous n’avons pas les mêmes goûts, nous hésitons à faire un détour par l’espace culturel avant de rentrer à la maison. Nous avons en effet quatre cds en commande – deux à l’espace culturel, deux à « Paris Jazz Corner » - et il serait raisonnable de les attendre sans engager de nouvelles recherches. Mais… Finalement, nous décidons de faire le détour « pour voir s’il n’y aurait pas par hasard quelque arrivage exceptionnel ». Un rapide coup d’œil en diagonale me convainc qu’il n’y a pas de nouveauté. Mais, en y regardant de plus près, tout à la fin des disques de jazz, un boitier attire mon attention. En lettres blanches sur un fond sombre : Art Van Damme. Et, pleine page, une photographie de celui-ci avec son accordéon-piano. Le prix me surprend : 59,90 € ! En fait, il s’agit d’un ensemble de 5 cds : 119 morceaux enregistrés en 1966, 67, 68, 69 et 70. Comment hésiter ? J'ajoute que le boitier est d'excellente facture et le livret, en anglais, très complet. Du travail de musicologue. Comme quoi, il ne faut jamais renoncer à ses désirs et rester sourd à ses intuitions, au risque de le regretter amèrement.

Depuis notre retour, Art Van Damme « tourne » sur le lecteur et d’emblée nous avons compris pourquoi Richard Galliano lui voue une admiration sans bornes et pourquoi, selon ses dires, la découverte d’enregistrements de cet accordéoniste américain a contribué à déterminer sa vocation. On comprend en effet immédiatement ce que le mot swing signifie ; on comprend ce qu’est l’esprit jazz. Et, curieuse conséquence, écouter Van Damme me donne l’irrépressible désir d’écouter Charlie Parker. La parenté entre eux me parait évidente, même si j’aurais sans doute des difficultés pour expliquer et argumenter cette intuition.

- « Art Van Damme, Swinging The Accordion On MPS [Most Perfect Sound Edition] », 5 cds, Compilation 2006 Universal Music.

119 morceaux, quand j’y pense… du plaisir à l’état pur ! J’y reviendrai dans le détail…