vendredi, août 08, 2008

lundi 11 août - classer / rêver

Au retour des concerts auxquels nous avons assistés, sans délai je range nos deux billets dans les boitiers des disques correspondants. Ainsi, chaque fois que j'ai envie de les écouter, je tombe sur ces deux bouts de carton, pliés en deux ; je les déplie, je les regarde, la date, le lieu, le prix... et je nous revois attendant l'ouverture des portes ou assis à nos places, souvent au premier ou au deuxième rang. Il faut dire que nous n'hésitons jamais à faire une demi-heure d'attente, c'est le plus souvent suffisant pour être placé à notre convenance. A partir de là, le concert... je veux dire l'écoute du disque peut commencer. Quant aux autres traces comme des affichettes ou des programmes, je les entasse sur une colonne qui tient par je-ne-sais quel miracle. Et puis, il y a les lettres reçues de tel ou tel correspondant accordéonophile ou bien les colis-lettres contenant mes commandes de un ou deux cds.

Cet après-midi, j'ai décidé de consacrer mon temps à une certaine mise en ordre de ce courrier-papier. J'ai renoncé depuis longtemps à tenter de faire de même pour les courriels. Je les conserve, mais quant à m'y retrouver, c'est une autre affaire. Dans un premier temps, j'empile donc les enveloppes par taille, mais ça n'a pas de sens, ce tas anonyme.
C'est pourquoi je prends le parti de les étaler et dès lors tout ce tas s'anime. Chaque enveloppe a son individualité propre, chacune d'entre elle est l'amorce d'un souvenir singulier, d'une écoute particulière. Je ne regrette certes pas ce trait "archiviste" de mon caractère.

A y regarder de plus près, je retrouve une lettre, postée à Lyon, envoyée par Patrick Busseuil. Le 1.12.06 ! A côté, avec une page de réflexions personnelles, une enveloppe de la Luftpost, envoi de Jean Pacalet. Mais aussi, de Marchenoir, du 17.01.08, une autre de Robert Santiago. Et celle-ci encore, Bordeaux Saint-Jean, 25.05.07, de Bruno Maurice sur qui Caroline Philippe avait attiré mon attention, ce dont, en cette occasion, je la remercie amicalement. Et cette autre de Jacques Pellarin : Saint Genix sur Guiers, 28.03.07.


Plus haut, du même Jacques Pellarin, un envoi du 02.04.07. Et toujours à l'intérieur un mot sympathique. Plein de projets ! En continuant mon parcours, je rencontre René Sopa...


... l'équipe Tudelle, c'est-à-dire le dernier album de Nano et Pzazz Promotion, c'est-à-dire Nelly Campo, qui veille aux intérêts et sur la carrière de Toucas.



Continuons... De Cannes, un envoi de Corinne Arcetti, qui contenait un cd de Frédéric Viale. Du 18.01.2008, une enveloppe contresignée par David Venitucci. Mais encore trois colis-lettres de Frémeaux et Associés, dont il faut saluer l'entreprise. Je vois encore, datée du 18.05.07, une enveloppe postée par Bruno Maurice, toujours à Bordeaux Saint-Jean. Et pour terminer, du 10.01.2008, venant de Paris Villette, la plus grande enveloppe envoyée par O. Cahours, et enfin un colissimo de Roberto de Brasov, posté à Genevilliers le 12.03.2008.




Ce n'est pas tout. Il y a aussi les bons de commande et les factures de Paris Jazz Corner, une boutique que je tiens en grande estime et dont, avec Françoise, nous avons vu le local, d'une sobriété spartiate, à l'occasion du concert à Gaveau marquant la sortie en France de "Mare Nostrum".





Et puis, il y a du courrier privé auquel je suis très attaché. Trois enveloppes de Patrick E., dont l'une qui contenait un disque de Soledad, formation dont il m'a fait découvrir l'existence. Merci encore !






Un mot de Robert Santiago sur une carte postale. Evidemment, j'y suis particulièrement attaché, car l'intention m'a touché.

Autre chose : les affichettes. formidable court-circuit entre les Trentels, Junas, l'espace Saint-Cyprien, Accordion Summit, un concert de Macias, des concerts de Galliano, etc... etc...
Chacune de ces choses matérielles, plus encore qu'une trace, ce qui finalement connoterait le souvenir et le passé, est un catalyseur de sensations, de représentations, d'émotions sans cesse renouvelées. L'ensemble est une formidable machine à rêveries... Du temps et de l'espace, dont ils portent témoignage, ne restent que les dimensions imaginaires. Du pur plaisir, en somme.


Finalement, je crois que je vais continuer ma pratique d'écureuil accumulant de précieuses ressources pour améliorer l'ordinaire incertain.