lundi 1er septembre - l'accordéon mis en plis
En regardant les accordéons exposés à Buzet sur Tarn à l’occasion du festival et de l’animation organisés par l’association « Eoléon » les 23 et 24 août, j’observais que tous ces instruments se ressemblaient par leur structure en trois parties, mais que si les deux claviers les différencient, c’est la partie centrale, le soufflet, qui leur donne une identité commune, du moins au plan visuel. Or, le soufflet, ce sont des plis. A partir de là, j’ai laissé divaguer ma pensée, disons que je me suis mis en pilotage automatique, à l’instar des surréalistes pratiquant l’écriture automatique, et j’en ai conclu que le monde de l’accordéon est un monde de plis.
Plissements du soufflet comme un phénomène géologique. L’accordéon se plie et se déplie, se ploie et se déploie, se replie et se reploie, comme un animal évoquant tantôt un pachyderme, tantôt un serpent. Si au repos il peut paraître lourd, dés qu’il s’anime, il est souple. Cette mutation a de quoi nous laisser perplexe. C’est que ça n’est pas un instrument simple, l’accordéon, c’est plutôt un instrument complexe, parfois même compliqué pour le novice.
Se dépliant, on pourrait dire qu’il s’explique ; se repliant, qu’il s’implique. Au cours de ces mouvements alternatifs, non point contradictoires, mais complémentaires suivant un jeu dialectique, on sent bien qu’il doit y avoir une grande complicité entre l’instrument et l’accordéoniste pour que cette mécanique s’anime.
D’une certaine façon, le monde de l’accordéon est un monde de duplication : pli sur pli, pli contre pli. C’est aussi un monde multiple, comme le montre le soufflet ouvert qui exhibe ses plis mouvants. C’est un instrument qui demande une très grande application, mais au terme d’un apprentissage jamais achevé, l’instrumentiste peut cependant réaliser quelques exploits, au sens où l’on parle d’exploit d’huissier, c’est-à-dire d’un message explicite, dont à proprement parler les plis sont exhibés, développés.
Sur ces réflexions, j’ai avisé un pliant, je me suis assis, j’ai bien apprécié le verre de bière fraiche de la buvette. Je n’avais rien bu auparavant.
Plissements du soufflet comme un phénomène géologique. L’accordéon se plie et se déplie, se ploie et se déploie, se replie et se reploie, comme un animal évoquant tantôt un pachyderme, tantôt un serpent. Si au repos il peut paraître lourd, dés qu’il s’anime, il est souple. Cette mutation a de quoi nous laisser perplexe. C’est que ça n’est pas un instrument simple, l’accordéon, c’est plutôt un instrument complexe, parfois même compliqué pour le novice.
Se dépliant, on pourrait dire qu’il s’explique ; se repliant, qu’il s’implique. Au cours de ces mouvements alternatifs, non point contradictoires, mais complémentaires suivant un jeu dialectique, on sent bien qu’il doit y avoir une grande complicité entre l’instrument et l’accordéoniste pour que cette mécanique s’anime.
D’une certaine façon, le monde de l’accordéon est un monde de duplication : pli sur pli, pli contre pli. C’est aussi un monde multiple, comme le montre le soufflet ouvert qui exhibe ses plis mouvants. C’est un instrument qui demande une très grande application, mais au terme d’un apprentissage jamais achevé, l’instrumentiste peut cependant réaliser quelques exploits, au sens où l’on parle d’exploit d’huissier, c’est-à-dire d’un message explicite, dont à proprement parler les plis sont exhibés, développés.
Sur ces réflexions, j’ai avisé un pliant, je me suis assis, j’ai bien apprécié le verre de bière fraiche de la buvette. Je n’avais rien bu auparavant.
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