mardi 28 mars
… écouté cet après-midi deux disques :
- "Artango, Métropole", Virgin Classics, 1997.
- "Artango, in Extremis", Ambroisie, 2003.
Dans le premier disque, "Métropole", il y a Fabrice Ravel-Chapuis, piano, Jacques Turpin, bandonéon, et un quatuor à cordes, Cyril Garac & Nicolas Krassik, violons, François Michaud, alto, Pierre Michaud, violoncelle.
Dans le second, "In Extremis", il y a Fabrice Ravel-Chapuis, piano, Jacques Turpin, bandonéon, Claire Dit Terzi, voix, Cyril Garac, violon, Patrick Sintès, contrebasse, Eric L’Heudé, percussions.
Le duo, piano – bandonéon, s’est associé à des partenaires différents et bien sûr les deux disques ont de ce fait des couleurs différentes, mais dans les deux cas on retrouve une certaine tension, qui donne son unité aux deux œuvres, qui sont comme les deux volets d’une même oeuvre. Il me semble qu’en effet on peut parler d’œuvre en ce sens qu’une même inspiration traverse les deux cds comme un fil rouge à partir duquel Artango tisse tout un jeu de variations. Comme une même idée, reprise et reprise encore pour en faire miroiter toutes les facettes ou pour en extraire toutes les significations possibles.
Le premier, comme l’indique son nom, "Métropole", explore des moments et des lieux urbains : Brumes matinales, Rendez-vous, Gare centrale, Underground, Passager. Mais on y trouve aussi Sur le fil, qui dit bien la recherche de l’équilibre sans cesse remis en jeu. On pense à l’expression « Sur le fil du rasoir ». Parmi les titres de ce disque, un pur joyau : Fleurs fanées d’Astor Piazzolla.
Le second, comme le suggère son nom, "In Extremis", évoque ce tout dernier instant avant un changement radical. Ce peut être l’instant qui précède la mort, ce peut-être aussi cet instant où, contre toute prévision raisonnable, le pire est évité. Evidemment, on retrouve ici l’idée de tension et même de tension à la limite.
Il y a dans ces deux disques une sorte d’attitude aristocratique, quelque chose d’austère, une certaine distance vis-à-vis du monde, une écriture pleine de références assumées et assimilées, sans forcer le trait. En ce sens, je parlerais volontiers de musique classique, non pas en tant que copie et redite d’œuvres reconnues comme classiques, mais en tant que musique destinée à faire référence et donc à devenir classique. Deux disques inscrits dans la tradition du tango, parce qu’ils la renouvellent.
- "Artango, Métropole", Virgin Classics, 1997.
- "Artango, in Extremis", Ambroisie, 2003.
Dans le premier disque, "Métropole", il y a Fabrice Ravel-Chapuis, piano, Jacques Turpin, bandonéon, et un quatuor à cordes, Cyril Garac & Nicolas Krassik, violons, François Michaud, alto, Pierre Michaud, violoncelle.
Dans le second, "In Extremis", il y a Fabrice Ravel-Chapuis, piano, Jacques Turpin, bandonéon, Claire Dit Terzi, voix, Cyril Garac, violon, Patrick Sintès, contrebasse, Eric L’Heudé, percussions.
Le duo, piano – bandonéon, s’est associé à des partenaires différents et bien sûr les deux disques ont de ce fait des couleurs différentes, mais dans les deux cas on retrouve une certaine tension, qui donne son unité aux deux œuvres, qui sont comme les deux volets d’une même oeuvre. Il me semble qu’en effet on peut parler d’œuvre en ce sens qu’une même inspiration traverse les deux cds comme un fil rouge à partir duquel Artango tisse tout un jeu de variations. Comme une même idée, reprise et reprise encore pour en faire miroiter toutes les facettes ou pour en extraire toutes les significations possibles.
Le premier, comme l’indique son nom, "Métropole", explore des moments et des lieux urbains : Brumes matinales, Rendez-vous, Gare centrale, Underground, Passager. Mais on y trouve aussi Sur le fil, qui dit bien la recherche de l’équilibre sans cesse remis en jeu. On pense à l’expression « Sur le fil du rasoir ». Parmi les titres de ce disque, un pur joyau : Fleurs fanées d’Astor Piazzolla.
Le second, comme le suggère son nom, "In Extremis", évoque ce tout dernier instant avant un changement radical. Ce peut être l’instant qui précède la mort, ce peut-être aussi cet instant où, contre toute prévision raisonnable, le pire est évité. Evidemment, on retrouve ici l’idée de tension et même de tension à la limite.
Il y a dans ces deux disques une sorte d’attitude aristocratique, quelque chose d’austère, une certaine distance vis-à-vis du monde, une écriture pleine de références assumées et assimilées, sans forcer le trait. En ce sens, je parlerais volontiers de musique classique, non pas en tant que copie et redite d’œuvres reconnues comme classiques, mais en tant que musique destinée à faire référence et donc à devenir classique. Deux disques inscrits dans la tradition du tango, parce qu’ils la renouvellent.
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