jeudi 20 avril
En reprenant la liste des disques « difficiles », que j’avais établie le 17, je me rends compte que mon jugement et ma mémoire sont moins assurés que je ne le pensais. C’est ainsi que les « 3 compositions de John Cage » interprétées par Anzellotti m’avaient laissé le souvenir d’une œuvre aride, géométrique et froide. De même, le disque joué par David Farmer, « Sofia Gubaidulina, De Profundis » m’avait laissé des impressions de masses sonores sombres qui m’avaient peu touché. Mais, à la réflexion, je me rappelle que sur le moment mon jugement et mes sensations avaient été plus partagés. Hésitation entre la froideur ou la rigueur géométrique ; hésitation entre le minimalisme ou la précision chirurgicale d’Anzellotti. Hésitation entre la pesanteur ou la profondeur du De Profundis ; hésitation entre l’ennui ou la force méditative du Et exspecto. Parfois, il n’est pas évident de savoir si l’on aime ou si l’on n’aime pas. J’ai tendance à penser que ces moments dubitatifs sont de bons indicateurs d’apprentissage. Ce doute esthétique me semble signifier en effet que l’on est dérangé dans ses habitudes et que l’on accepte ce dérangement porteur de plaisirs nouveaux. Il signifie aussi que l’on ne s’en tient pas à une sensation immédiate, mais que l’on commence à se forger un jugement et à se doter de nouvelles capacités sensibles. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. C’est en doutant que l’on augmente ses capacités esthétiques. Mais douter, ce n’est pas spontané, c’est une affaire de volonté.
Finalement, aujourd’hui, malgré tous mes efforts volontaires, je dois constater que j’ai beaucoup de mal à apprécier le jeu de David Farmer. D’écoute en écoute, l’attention au travail technique, à la maîtrise de l’accordéon l’emporte sur l’émotion. Je suis de plus en plus sensible à l’exercice de style et à la virtuosité… Il est 11h30, il est temps de passer à autre chose…
Pour remettre mes oreilles dans le bon sens, je me tourne vers l’un de mes amers d’élection :
- « Passion Gitane, Daniel Colin »… swing-musette et jazz manouche !
L’accordéon SM + JM, un mélange tendre et tonique.
Finalement, aujourd’hui, malgré tous mes efforts volontaires, je dois constater que j’ai beaucoup de mal à apprécier le jeu de David Farmer. D’écoute en écoute, l’attention au travail technique, à la maîtrise de l’accordéon l’emporte sur l’émotion. Je suis de plus en plus sensible à l’exercice de style et à la virtuosité… Il est 11h30, il est temps de passer à autre chose…
Pour remettre mes oreilles dans le bon sens, je me tourne vers l’un de mes amers d’élection :
- « Passion Gitane, Daniel Colin »… swing-musette et jazz manouche !
L’accordéon SM + JM, un mélange tendre et tonique.
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