dimanche 7 mai
« Ballada del Hombre que se callo la Boca »
Le soleil se lève tous les jours,
les oiseaux chantent ou bien il pleut,
quelqu’un meurt, quelqu’un nait, quelqu’un souffre
et un homme se tait
…
Qu’attend-il pour parler ? peut-être
sa coupe n’est-elle pas pleine ?
les coupes fuient-elles avec le temps ?
Un homme se tait.
Qu’est-ce qu’il attend ? il a peur ?
il ne sait pas ? c’est un martyr ?
on lui a séché la langue ? il est aveugle ? sourd ? quoi ?
Un homme se tait.
Ne veut-il pas éclater ? ne veut-il
pas nourrir la rage ?
qu’attend-il ? qu’attendait-il ? il attend ?
Un homme se tait.
Je ne saurais dire pourquoi, mais il me semble de toute évidence que ces paroles ne peuvent être accompagnées que du son du bandonéon. Est-ce à dire que le bandonéon convient au tragique ? Je le pense.
Le soleil se lève tous les jours,
les oiseaux chantent ou bien il pleut,
quelqu’un meurt, quelqu’un nait, quelqu’un souffre
et un homme se tait
…
Qu’attend-il pour parler ? peut-être
sa coupe n’est-elle pas pleine ?
les coupes fuient-elles avec le temps ?
Un homme se tait.
Qu’est-ce qu’il attend ? il a peur ?
il ne sait pas ? c’est un martyr ?
on lui a séché la langue ? il est aveugle ? sourd ? quoi ?
Un homme se tait.
Ne veut-il pas éclater ? ne veut-il
pas nourrir la rage ?
qu’attend-il ? qu’attendait-il ? il attend ?
Un homme se tait.
Je ne saurais dire pourquoi, mais il me semble de toute évidence que ces paroles ne peuvent être accompagnées que du son du bandonéon. Est-ce à dire que le bandonéon convient au tragique ? Je le pense.
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