mardi 9 mai
Parmi les disques du Cuarteto Cedron, il en est un que j’aime particulièrement. Il s’agit de « Tango Primeur ». La photographie de la couverture montre six musiciens dans une cour de maison, dans un patio ou sur un pas de porte. Photographie bleue pâle, comme usée par le temps. Il s’agit de mémoire et d’origine.
Les tangos de cet album se distribuent en deux catégories : d’une part, les titres de la première époque, entre 1880 et 1920, qui, comme le dit la page introductive, correspondent au tango « en sa primeur » ; d’autre part, l’autre tango, celui qui se chante, dont l’origine se situe dans les années 20. Cette même introduction rappelle la double origine du tango : candombe, milonga des noirs du Rio de la Plata, danzon cubain et habanera, en ligne directe ; influences et ajouts apportés indirectement par les immigrants italiens, espagnols, allemands, français, juifs d’Europe centrale, polonais, russes, etc… Il est question du tango, frère des valses criollos et de la vieille polka.
Après les années 20, le tango devient littéraire et se complait dans l’expression de la solitude, de la désespérance, de l’abandon, de la perte des illusions, de la déréliction, sous des apparences suaves et parfumées. C’est la musique des états d’âme. C’est une musique urbaine, une musique de ports, d’attaches et de départs, une musique de sentiments excessifs.
Parmi les tangos « primeurs », je retiens El Portenito, La ultima Cita, Cordon de Oro ; parmi les autres, Los Mareados, Naranjo en Flor, El ultimo Organito, Flor de Lino…
Les musiciens ? Juan Cedron, voix et guitare, Roman Cedron, contrebasse, Ricardo Moyano, guitare, Miguel Praino, violon alto, Luis Rigou, flûte, Gabriel Rivano, bandonéon. Comptez bien ! C’est un cuarteto de six musiciens. Pourquoi pas ?
- « Cuarteto Cedron, Tango Primeur », Cedron / Praino, 1990, Emen, Les uns par les autres, distribution Musidisc.
« D’abord, il faut savoir souffrir
ensuite aimer, ensuite partir,
enfin aller sans la moindre pensée… »
Les tangos de cet album se distribuent en deux catégories : d’une part, les titres de la première époque, entre 1880 et 1920, qui, comme le dit la page introductive, correspondent au tango « en sa primeur » ; d’autre part, l’autre tango, celui qui se chante, dont l’origine se situe dans les années 20. Cette même introduction rappelle la double origine du tango : candombe, milonga des noirs du Rio de la Plata, danzon cubain et habanera, en ligne directe ; influences et ajouts apportés indirectement par les immigrants italiens, espagnols, allemands, français, juifs d’Europe centrale, polonais, russes, etc… Il est question du tango, frère des valses criollos et de la vieille polka.
Après les années 20, le tango devient littéraire et se complait dans l’expression de la solitude, de la désespérance, de l’abandon, de la perte des illusions, de la déréliction, sous des apparences suaves et parfumées. C’est la musique des états d’âme. C’est une musique urbaine, une musique de ports, d’attaches et de départs, une musique de sentiments excessifs.
Parmi les tangos « primeurs », je retiens El Portenito, La ultima Cita, Cordon de Oro ; parmi les autres, Los Mareados, Naranjo en Flor, El ultimo Organito, Flor de Lino…
Les musiciens ? Juan Cedron, voix et guitare, Roman Cedron, contrebasse, Ricardo Moyano, guitare, Miguel Praino, violon alto, Luis Rigou, flûte, Gabriel Rivano, bandonéon. Comptez bien ! C’est un cuarteto de six musiciens. Pourquoi pas ?
- « Cuarteto Cedron, Tango Primeur », Cedron / Praino, 1990, Emen, Les uns par les autres, distribution Musidisc.
« D’abord, il faut savoir souffrir
ensuite aimer, ensuite partir,
enfin aller sans la moindre pensée… »
Un vrai parcours philosophique : de la passion à la sagesse. Ces trois vers me font penser à quelque art de vivre oriental ou stoïcien. Le bandonéon sera stoïcien ou ne sera pas.
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