mardi, juillet 04, 2006

mardi 4 juillet

… écouté aujourd’hui les deux disques que le responsable d’Harmonia Mundi à Tarbes m’avait apportés à Oloron.

- « Swing Rencontre » d’Angelo Debarre et Ludovic Beier
- « C.J. Chenier, The Desperate Kingdom of Love », 2006 World Village.

Avant même de les écouter, ces deux disques m’intéressent à plusieurs titres.

Je cherchais depuis longtemps « Swing Rencontre » parce qu’il s’agit du premier disque d’Angelo Debarre et Ludovic Beier, et qu’il était indisponible. Cette réédition vient donc combler un manque et je dois dire ma satisfaction d’avoir maintenant la série complète, si j’ose dire :

- « Swing Rencontre », Angelo Debarre et Ludovic Beier, 2006 Le Chant du Monde, réédition de Marianne Mélodie 2002
- « Come into my swing ! », 2003 Le Chant du Monde, 2003 City Record
- “ Entre amis”, 2004 City Record, 2005 Le Chant du Monde

Pour être complet, il faudrait ajouter qu’outre quelques autres musiciens, différents suivant les disques, ce duo s’adjoint toujours Antonio Licusati à la contrebasse. Bien que relativement récent, ce disque « Swing Rencontre » peut à mon sens être d’ores et déjà considéré comme un classique dans la mesure où il ouvre une voie nouvelle, où il impose un style spécifique qui se complexifie avec les disques suivants. Dialogue de virtuoses par standards interposés. Des standards revisités par deux virtuoses complices et inventifs…


Quant au disque de C.J. Chenier, je dois avouer d’abord que son auteur m’était inconnu. Quelques recherches rapides sur internet m’apprennent qu’il a déjà plusieurs disques dans sa discographie. J’y apprends aussi qu’il est le fils du King du Zydéco et que C.J. ne signifie pas Clifton Junior, mais Clayton Joseph… Je ne comprends pas que son père - le King !- ne l’ait pas prénommé Joseph Clayton : J.C., dans notre civilisation, ça a une autre allure que C.J. !

A part ça, je trouve que ce C.J. Chenier est bien le fils de son père. Un blues zydéco sans failles. C’est agréable, car sans véritables surprises, mais ça assure de manière très professionnelle. On n’est pas pris au dépourvu ; on s’attend à écouter du blues zydéco et on écoute du blues zydéco. Curieusement, l’accordéon me fait penser à des sonorités d’harmonica. Ce n’est finalement guère surprenant si l’on considère que l’accordéon et l’harmonica sont de la même famille : l’un a un soufflet intégré, qui fonctionne avec les bras et le ventre de l’accordéoniste ; l’autre a un soufflet externe qui fonctionne avec les lèvres, les poumons et le ventre de l’harmoniciste. Un détail !

J’ajoute ces informations du livret : C.J. Chenier, vocals, accordion, Fender Rhodes, washboard & Hammond B 3 ; The Fry Pharmacists : Scott Mc Even, string & electric bass, Adam Mujica, drums, Jean Falconetti, guitars, with Joe Deleault, piano.