dimanche, novembre 19, 2006

dimanche 19 novembre

Cet après-midi, vers deux heures, le temps a soudainement « tourné ». Alors qu’il faisait doux et presque chaud, de lourds nuages ont obscurci le ciel et, après quelques coups de vent, les grains se sont mis à se succéder presque sans interruptions. Les vitres sont frappées de plein fouet par des multitudes de gouttelettes, qui descendent ensuite plus ou moins vite, comme des filets de minuscules perles. C’est toute une mécanique horlogère qui fonctionne, une sorte de machine animée destinée à mesurer le temps de manière plus ou moins aléatoire. Sébastien a accompagné Camille dans une sieste d’après-déjeuner. Françoise, Nadja et Charlotte sont allées à la piscine.

Pour ma part, je me suis habillé d’un gros pull de marin et d’un pantalon confortable, le tout complété par des chaussettes de laine et de vieilles sandales, essentielles les sandales, à condition qu’elles soient bien usées. Les sandales usées, ce sont des chaussures sur mesure. Un bon casque à l’ancienne sur les oreilles, pas la paire de suppositoires que l’on introduit au creux de ses oreilles, et c’est parti… J’écoute avec délice l’album, « Tony Murena, les années Odéon », constitué de deux cds rassemblant des enregistrements originaux 78 tours édités par la marque « Odéon » au cours de la décennie des années 40. Deux fois vingt-cinq titres, on a le temps de se mettre dans l’ambiance et, pour Murena, de nous introduire dans son monde. Je suis en effet dans un autre monde… ailleurs.

Par exemple, dans le cd1 – jazz & swing -, on trouve :

- « In the Mood », fox-swing, 2 :27, 1944
- “Casablanca”, bolero, 2:42, 1949
- “Cavaquinho”, samba, 2:07, 1947
- “Amor, Amor”, bolero-fox-médium, 2:51, 1944
- “Perles de Cristal”, polka, 2:2’, 1948

… et dans le cd2, - musette et variétés - :

- « Adios Sevilla », paso-doble, 2 :29, 1940
- « Indifférence », valse, 2 :32, 1941
- « Brise Napolitaine », valse, 2 :51, 1950
- « Passion », valse, 2 :29, 1941
- « Valse chinoise », boléro, 2 :58, 1947

Ce petit choix suffit largement, je crois, à justifier que je me sente à des années lumières du temps qu’il fait comme du temps qui passe…Magie de la musique, bien au chaud, quand les intempéries se déchainent dehors.