jeudi, novembre 09, 2006

vendredi 10 novembre










… déjeuné encore aujourd’hui sur la terrasse arrière : 20°, pas un souffle de vent. Le soleil explose en passant à travers les feuilles des charmes. L’alternance d’ombre et de lumière est rude à la vue. La table, les couverts, les bouteilles ont quelque chose d’impressionniste. L’air est sec et léger à respirer. Toutes portes et fenêtres ouvertes, on circule agréablement, sans avoir à lutter contre les excès de chaleur de l’été. On veut avoir l’illusion que cet automne-là ne finira jamais.

Nous avions noté, il y a de cela quelques semaines, lors de notre dernière visite à la boutique Harmonia Mundi de Tarbes, qu’il y avait un exemplaire du disque « Electrosolo » de Pascal Contet parmi des disques que nous apprécions beaucoup, les disques de la collection « Signature » de Radio France. Tout en discutant de choses et d’autres, nous sommes amenés à parler de ce disque et, vu le beau temps favorable persistant, nous décidons, entre deux cafés, d’aller le chercher cet après-midi et de profiter à cette occasion, tout au long du parcours, de la présence des Pyrénées, comme estompées par une brume de chaleur.

- en fait, si nous avons pensé à Pascal Contet, c’est parce que nous avions eu envie d’écouter en déjeunant le disque « Le fil » du trio Amestoy - un de nos disques de prédilection - et que ce faisant nous nous sommes rappelé avoir écouté Pascal Contet et Jean-Luc Amestoy en automne à Toulouse. C’était à l’occasion d’un concert du trio d’accordéonistes, J.L. Amestoy, D. Suarez et D. Dulieux, qui avaient invité P. Contet… et son chien. Par association d’idées donc, l’envie nous est venue d’écouter un peu attentivement le travail expérimental et plutôt conceptuel de ce dernier. Pour l’instant, cette envie relève plus du studium que du punctum, mais maintenant, c’est décidé, nous voulons comprendre pourquoi il est considéré, en particulier à l’étranger, comme l’un des accordéonistes français d’importance majeure.
- après avoir pris « Electrosolo », notre regard est attiré par un disque : tête de cheval de couleur violette sur fond rouge sombre. « Elogio », dernier opus du Cuarteto Cedron. Le verso de la couverture nous intéresse. Sur les quinze titres, huit sont interprétés par le Cuarteto Cedron, cinq par Cedron y Guitarras et deux par le Cuarteto Cedron in La Tipica. Cette variété nous séduit. Autant P. Contet nous entraine dans l’expérimentation, autant le Cuarteto et La Tipica nous promettent des paysages familiers.
- le responsable de la boutique avait mis de côté, pour nous les faire écouter, un disque où joue Fabiano et un autre où joue Matinier, mais finalement nous nous en tenons à notre choix du Cuarteto Cedron, car Fabiano comme Matinier nous paraissent quelque peu en retrait dans ce que nous écoutons.
- au moment de partir, il nous offre en exemplaire de démonstration le dernier disque des « FreeBidou », « Après l’orage ». A première écoute, un vrai bonheur de vitalité, de créativité et d’humour !

Pour aujourd’hui, je m’en tiens au fait. A partir de demain, après écoute des trois disques, j’essaierai de garder quelques traces de nos impressions.

- « Le fil », Amestoy Trio. 2003 Daqui, Harmonia Mundi distribution.
- « Electrosolo », Pascal Contet, Signature / Radio France, 2003
- « Elogio », Cuarteto Cedron, 2005 Cuarteto Cedron, 2006 Le chant du monde
- « Après l’orage », FreeBifou, 2006 freeBidou, 2006 Le chant du monde