dimanche, décembre 17, 2006

lundi 18 décembre

… consacré la journée de dimanche aux préparatifs de Noël : décoration du sapin, installation d’un Père Noël en train de grimper sur le toit par une échelle de cordes et d’une guirlande lumineuse dans le prunier, aménagement d’une chambre pour Charlotte et Camille. Le temps est obstinément gris, un crachin presque impalpable étouffe les sons et les couleurs.

Il y a quelques jours, j’avais découvert, un peu par hasard, un disque de Daniel Mille, « Les heures tranquilles ». Nous l’avions écouté un peu, mais depuis lors il était resté en attente au bord de mon bureau. Cette journée, maussade à l’extérieur, mais pleine des couleurs des guirlandes, des boules et des étoiles à l’intérieur, est en fait propice à une écoute plus attentive de ce disque. Finalement, il a tourné toute la journée, chaque écoute nous donnant envie de revenir sur tel titre ou de vérifier telle impression… ou de faire des rapprochements avec des morceaux des œuvres ultérieures de Daniel Mille… ou avec son concert de Caveirac, près de Nimes. Au bout du compte, on est frappé par la continuité de son style.

Je ne saurais dire pourquoi, mais la musique de Daniel Mille et son jeu à l’accordéon ont pour moi, immédiatement, quelque chose de parisien. Cela tient à un je-ne-sais-quoi : une couleur, une tonalité, un climat. Quelque chose comme de l’aquarelle. De toute évidence, spontanément, j’associe son jeu au monde de l’accordéon des villes. Je suis très sensible aussi à la qualité poétique de ses titres, qui renvoient à un monde de transitions, de passages, de changements, de petites perceptions… Je pense à ses albums, « Les heures tranquilles », « Entre chien et loup », « Après la pluie », mais aussi à des morceaux comme « Sur un air de famille », « Le pont bleu », « Un instant seul » ou « Aube », « Novembre », « Embruns » ou encore « Juste avant », « Les soirs de pleine lune ».

« Les heures tranquilles » a été enregistré en septembre 1995 et mixé en novembre de la même année. J’aime bien les précisions quant aux instruments : accordéon Cavagnolo pour D. Mille, guitare Alhambra pour J.-Ch. Maillard, baguettes Pro Orca, cymbales Sabian et batterie Pearl pour T. Arpino, cellule Transducer pour V. Charbonnier, qui remercie F. Gougi, luthier à Malakoff. J’estime que tous les disques devraient comporter ces précisions. De même il est précisé que l’enregistrement et le mixage ont été faits au studio « Sous la ville » par Marc Berthoumieux assisté de David Rit. Et c’est bien ! Comment en effet séparer la composition, l’interprétation et la technique sous tous ses aspects, des instruments au traitement du son.

Les dix pièces de cet album sont interprétées en formations diverses, qui vont du trio au septet. Les instruments : accordéon, accordina et voix pour D. Mille. Très importante la voix, tant elle semble être comme un autre instrument associé à l’accordéon. Guitares, piano, percussions ; contrebasse ; batterie ; saxophone baryton et soprano ; piano ; orgue Hammond ; guitare électrique ; violoncelle.

Toutes ces précisions n’ont bien entendu d’intérêt que comme complément au plaisir immédiat que nous avons eu, la journée durant, à écouter « Les heures tranquilles » pour nous accompagner dans nos préparatifs de Noël. L’un des titres n’est-il pas « Sur un air de famille » ?