dimanche 10 décembre
… visionné deux dvds achetés à la boutique « Harmonia Mundi » de Tarbes la semaine dernière. Il s’agit de deux disques produits par l’office national du film du Canada et distribués par « Les films du paradoxe » :
- « Marron, la piste créole en Amérique », trois films d’André Gladu, 2006.
Le pack dvd comprend un premier disque, qui donne son nom à l’ensemble, « Marron, la piste créole », d’une durée de 85 minutes. Le second est constitué par un film de 57 minutes, « Zarico », et un film de 77 minutes, « Liberty Street Blues ». L’ensemble est d’un grand intérêt historique et musicologique, avec des informations multiples, des connaissances, des témoignages et des reportages sur différents musiciens, acteurs de cette mouvance créole. Informatif et émouvant.
« Marron » montre comment la Louisiane a été et est encore le lieu de développement d’une culture métissée originale et vivace. On y entend plusieurs accordéons, on entend ainsi plusieurs morceaux intéressants et des témoignages de première main par des musiciens toujours émouvants. On retrouve bien toute l’acidité de l’accordéon zydéco et du monde qu’il exprime.
« Zarico » définit précisément en quoi consiste la culture zarico ou zydéco et son émanation musicale, qui se manifeste en particulier par un son d’accordéon tout à fait spécifique. On pense évidemment à Clifton Chenier. On saisit bien les influences musicales subies par cette musique et son influence sur le blues, le jazz et même le rock. Le métissage continue. Un des musiciens explique que le zarico et le blues, c’est la même musique, sauf que l’un joue de l’accordéon et chante en français, alors que l’autre joue de la guitare et chante en anglais… la langue du maître, si j’ose dire, et presque du colonisateur occupant.
« Liberty Street Blues » construit sa narration autour d’une parade de rue et d’autre part d’un concert donné chez des particuliers. Les commentaires sont toujours vivants et intéressants, en particulier, pour moi, en ce qui concerne la relation entre la section rythmique et la section mélodique dans des formations qui donneront lieu au jazz. Le commentaire vient en contrepoint des extraits musicaux sans jamais les étouffer ou les réduire à de la simple illustration.
Au fond, ce qui m’a frappé, concernant l’accordéon, c’est à la fois à quel point il est emblématique de cette culture, de ce pays et de cette musique et à quel point il parait isolé et fragile dans son existence si l’on considère qu’il n’a plus sa place dans le blues ni dans le jazz… dans lequel, finalement, il est en train aujourd’hui de faire sa place.
- « Marron, la piste créole en Amérique », trois films d’André Gladu, 2006.
Le pack dvd comprend un premier disque, qui donne son nom à l’ensemble, « Marron, la piste créole », d’une durée de 85 minutes. Le second est constitué par un film de 57 minutes, « Zarico », et un film de 77 minutes, « Liberty Street Blues ». L’ensemble est d’un grand intérêt historique et musicologique, avec des informations multiples, des connaissances, des témoignages et des reportages sur différents musiciens, acteurs de cette mouvance créole. Informatif et émouvant.
« Marron » montre comment la Louisiane a été et est encore le lieu de développement d’une culture métissée originale et vivace. On y entend plusieurs accordéons, on entend ainsi plusieurs morceaux intéressants et des témoignages de première main par des musiciens toujours émouvants. On retrouve bien toute l’acidité de l’accordéon zydéco et du monde qu’il exprime.
« Zarico » définit précisément en quoi consiste la culture zarico ou zydéco et son émanation musicale, qui se manifeste en particulier par un son d’accordéon tout à fait spécifique. On pense évidemment à Clifton Chenier. On saisit bien les influences musicales subies par cette musique et son influence sur le blues, le jazz et même le rock. Le métissage continue. Un des musiciens explique que le zarico et le blues, c’est la même musique, sauf que l’un joue de l’accordéon et chante en français, alors que l’autre joue de la guitare et chante en anglais… la langue du maître, si j’ose dire, et presque du colonisateur occupant.
« Liberty Street Blues » construit sa narration autour d’une parade de rue et d’autre part d’un concert donné chez des particuliers. Les commentaires sont toujours vivants et intéressants, en particulier, pour moi, en ce qui concerne la relation entre la section rythmique et la section mélodique dans des formations qui donneront lieu au jazz. Le commentaire vient en contrepoint des extraits musicaux sans jamais les étouffer ou les réduire à de la simple illustration.
Au fond, ce qui m’a frappé, concernant l’accordéon, c’est à la fois à quel point il est emblématique de cette culture, de ce pays et de cette musique et à quel point il parait isolé et fragile dans son existence si l’on considère qu’il n’a plus sa place dans le blues ni dans le jazz… dans lequel, finalement, il est en train aujourd’hui de faire sa place.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home