jeudi 30 novembre
Avant de continuer mon projet alphabétique, un mot d’actualité. Hier, grâce au responsable de la boutique « Harmonia Mundi » à Tarbes, j’ai découvert un disque à bien des égards étonnant. Première source d’étonnement, sa présentation :
La couverture dans les gris, c’est un paysage de neige, est sobre et classique. Elle fait penser à des couvertures du label ECM. On lit ceci :
- « Pieces for Christmas Peace », Sixtine Group, Raphaël Imbert, saxophones & direction with Jean-Marc Fabiano, accordion. Au dos, on peut lire les titres, quasiment tous en anglais, Zig-Zag Territoires, distribution Harmonia Mundi, Mécénat musical Société Générale, 2006.
Jean-Marc Fabiano joue sur un accordéon Ballone Burini, au développement duquel il contribue. Raphaël Imbert travaille sur la musique sacrée et le jazz ou, si l'on veut, sur une lecture de la musique sacrée à la lumière du jazz.
En cette période d’avant Noël, on comprend bien la sortie d’un tel disque, ne serait-ce qu’en termes d’opportunité commerciale. En lisant le livret, on apprend que Sixtine Group est composé d’une génération nouvelle de musiciens issus de la première classe de jazz européenne du CNR de Marseille (Guy Longnon). On n’aurait pas d’emblée situé Sixtine Group à Marseille. C’est la première surprise.
Le répertoire est la deuxième. Plusieurs standards et des compositions originales se font échos de titre en titre. Il y en a quinze au total et l’ensemble fonctionne comme une sorte de puzzle où les pièces différentes s’assemblent comme une mosaïque fort agréable à écouter. Le groupe lui-même associe saxophones, clarinette, accordéon, trompette, vibraphone, contrebasse, batterie, percussions et voix. C’est vraiment une bonne surprise.
La troisième, c’est le dernier titre : « Spinoza ». L’irruption d’un philosophe comme Spinoza est étonnante. Il s’agit d’une composition originale de Raphaël Imbert ré-écrite spécialement en accordéon solo pour Jean-Marc Fabiano.
Ce dernier titre me parait ouvrir pour l’accordéon des horizons pleins de rencontres inattendues s’il se met à explorer le terrain de la philosophie.
Je me permets de suggérer à R. Imbert et J.M. Fabiano quelques titres de nature à exciter leur créativité :
- Socrate, « Connais-toi toi-même »
- Epicure, « Ataraxia » (un beau titre, non !)
- Descartes, « Cogito, ergo sum »
- Leibniz, « Harmonie préétablie »
- Hegel, « L’oiseau de Minerve prend son envol au crépuscule »
- Nietzsche, « Par delà le Bien et le Mal »
- Lévinas, « La conscience du temps est le temps de la conscience »
- Bergson « Le temps et la durée »
- Breton, « La beauté sera convulsive ou ne sera pas »
- Foucault, « Malveillance des signes »
- Derrida, «Déconstruire »
- Blanchot, « L’histoire touche à sa fin »
Avec le retour de la philosophie et en traduisant les titres en anglais, ça devrait marcher. En tout cas, un tel album, ça serait étonnant.
Bon ! Il est temps de revenir à notre projet. On en est donc à la lettre P et je découvre ici encore avec surprise que j’ai retenu sous cette initiale vingt et un albums. On ne connait jamais toutes ses richesses.
- Pacalet, « 7x7 »
- Pariselle, « La Nonchalante ».
- Patriarca, « Verano Porteno »
- Pellarin, « Sous d’autres jazzitudes »
- Perrone, « La Forcelle »
- Perrone, « Valverde »
- Perrone, « Cinéma Mémoire »
- Perrone, « Jacaranda »
- Perrone, «Voyages »
- Perrone, « Son éphémère passion »
- Pessoa, « Cabeça Eletrica, Coraçao Acustico »
- Pessoa, “Bate o manca”
- Pojhonen, “Kielo”
- Les pommes de ma douche, avec David Rivière, “Y va tomber des cordes”
- Les pommes de ma douche, “J’ai connu de vous… Monsieur Trenet »
- Les pommes de ma douche, “On n’est pas là pour se faire engueuler”
- Les primitifs du futur, avec Fabienne Dondard, Daniel Colin et Raul Barboza, « C’est la goutte d’or qui fait déborder la valse »
- Jo Privat, « Manouche Partie »
- Jo Privat, « Balajo »
- Jo Privat, « Du Swing au Musette »
- Jo Privat, « Mon Amant de Saint Jean, Brelan d’As » (Gus Viseur, Médard Ferrero)
Une fois de plus, je vérifie ce que j’appellerais la rentabilité de l’ordre alphabétique comme principe de classement. Son application quasi mécanique provoque en effet des courts-circuits et des étincelles : Pacalet / Pariselle ; Pellarin / Pessoa ; Pessoa / Pohjonen ; Perrone / Privat, etc… c’est comme si l’ordre avait pour effet de générer un désordre, un dérangement, seul capable de produire des rencontres improbables. Ordre et désordre ne sont pas aussi antinomiques qu'on pourrait le croire. Le désordre est finalement toujours un ordre de niveau supérieur à l'ordre qu'il dérange...
Après la lettre P et son abondance, la lettre Q. Un album :
- « Vertige » de Quartier libre avec Philippe Mallard à l’accordéon.
Puis vient R. Un disque découvert par hasard, à l’occasion d’une promotion dans un hypermarché, un disque pour lequel j’ai une affection particulière, notamment parce qu’il contient un cd de versions originales intitulé « Les valses des pionniers » :
- « From Valse to Swing », David Rivière à l’accordéon.
Autre disque dont j’apprécie la musique et qui me rappelle, quand je l’écoute, la chance que j’ai eue de côtoyer Antonio Rivas à Trentels, un soir de mai :
- « El Jardinero colombiano », musique colombienne.
Puis,
- Roberto de Brasov, « Le Swing des Carpathes »… Rien que le titre donne des frissons.
Enfin…
- « La Vida » des Rumberos Catalans avec l’accordéon superbe de Francis Varis. Autres frissons garantis !
La couverture dans les gris, c’est un paysage de neige, est sobre et classique. Elle fait penser à des couvertures du label ECM. On lit ceci :
- « Pieces for Christmas Peace », Sixtine Group, Raphaël Imbert, saxophones & direction with Jean-Marc Fabiano, accordion. Au dos, on peut lire les titres, quasiment tous en anglais, Zig-Zag Territoires, distribution Harmonia Mundi, Mécénat musical Société Générale, 2006.
Jean-Marc Fabiano joue sur un accordéon Ballone Burini, au développement duquel il contribue. Raphaël Imbert travaille sur la musique sacrée et le jazz ou, si l'on veut, sur une lecture de la musique sacrée à la lumière du jazz.
En cette période d’avant Noël, on comprend bien la sortie d’un tel disque, ne serait-ce qu’en termes d’opportunité commerciale. En lisant le livret, on apprend que Sixtine Group est composé d’une génération nouvelle de musiciens issus de la première classe de jazz européenne du CNR de Marseille (Guy Longnon). On n’aurait pas d’emblée situé Sixtine Group à Marseille. C’est la première surprise.
Le répertoire est la deuxième. Plusieurs standards et des compositions originales se font échos de titre en titre. Il y en a quinze au total et l’ensemble fonctionne comme une sorte de puzzle où les pièces différentes s’assemblent comme une mosaïque fort agréable à écouter. Le groupe lui-même associe saxophones, clarinette, accordéon, trompette, vibraphone, contrebasse, batterie, percussions et voix. C’est vraiment une bonne surprise.
La troisième, c’est le dernier titre : « Spinoza ». L’irruption d’un philosophe comme Spinoza est étonnante. Il s’agit d’une composition originale de Raphaël Imbert ré-écrite spécialement en accordéon solo pour Jean-Marc Fabiano.
Ce dernier titre me parait ouvrir pour l’accordéon des horizons pleins de rencontres inattendues s’il se met à explorer le terrain de la philosophie.
Je me permets de suggérer à R. Imbert et J.M. Fabiano quelques titres de nature à exciter leur créativité :
- Socrate, « Connais-toi toi-même »
- Epicure, « Ataraxia » (un beau titre, non !)
- Descartes, « Cogito, ergo sum »
- Leibniz, « Harmonie préétablie »
- Hegel, « L’oiseau de Minerve prend son envol au crépuscule »
- Nietzsche, « Par delà le Bien et le Mal »
- Lévinas, « La conscience du temps est le temps de la conscience »
- Bergson « Le temps et la durée »
- Breton, « La beauté sera convulsive ou ne sera pas »
- Foucault, « Malveillance des signes »
- Derrida, «Déconstruire »
- Blanchot, « L’histoire touche à sa fin »
Avec le retour de la philosophie et en traduisant les titres en anglais, ça devrait marcher. En tout cas, un tel album, ça serait étonnant.
Bon ! Il est temps de revenir à notre projet. On en est donc à la lettre P et je découvre ici encore avec surprise que j’ai retenu sous cette initiale vingt et un albums. On ne connait jamais toutes ses richesses.
- Pacalet, « 7x7 »
- Pariselle, « La Nonchalante ».
- Patriarca, « Verano Porteno »
- Pellarin, « Sous d’autres jazzitudes »
- Perrone, « La Forcelle »
- Perrone, « Valverde »
- Perrone, « Cinéma Mémoire »
- Perrone, « Jacaranda »
- Perrone, «Voyages »
- Perrone, « Son éphémère passion »
- Pessoa, « Cabeça Eletrica, Coraçao Acustico »
- Pessoa, “Bate o manca”
- Pojhonen, “Kielo”
- Les pommes de ma douche, avec David Rivière, “Y va tomber des cordes”
- Les pommes de ma douche, “J’ai connu de vous… Monsieur Trenet »
- Les pommes de ma douche, “On n’est pas là pour se faire engueuler”
- Les primitifs du futur, avec Fabienne Dondard, Daniel Colin et Raul Barboza, « C’est la goutte d’or qui fait déborder la valse »
- Jo Privat, « Manouche Partie »
- Jo Privat, « Balajo »
- Jo Privat, « Du Swing au Musette »
- Jo Privat, « Mon Amant de Saint Jean, Brelan d’As » (Gus Viseur, Médard Ferrero)
Une fois de plus, je vérifie ce que j’appellerais la rentabilité de l’ordre alphabétique comme principe de classement. Son application quasi mécanique provoque en effet des courts-circuits et des étincelles : Pacalet / Pariselle ; Pellarin / Pessoa ; Pessoa / Pohjonen ; Perrone / Privat, etc… c’est comme si l’ordre avait pour effet de générer un désordre, un dérangement, seul capable de produire des rencontres improbables. Ordre et désordre ne sont pas aussi antinomiques qu'on pourrait le croire. Le désordre est finalement toujours un ordre de niveau supérieur à l'ordre qu'il dérange...
Après la lettre P et son abondance, la lettre Q. Un album :
- « Vertige » de Quartier libre avec Philippe Mallard à l’accordéon.
Puis vient R. Un disque découvert par hasard, à l’occasion d’une promotion dans un hypermarché, un disque pour lequel j’ai une affection particulière, notamment parce qu’il contient un cd de versions originales intitulé « Les valses des pionniers » :
- « From Valse to Swing », David Rivière à l’accordéon.
Autre disque dont j’apprécie la musique et qui me rappelle, quand je l’écoute, la chance que j’ai eue de côtoyer Antonio Rivas à Trentels, un soir de mai :
- « El Jardinero colombiano », musique colombienne.
Puis,
- Roberto de Brasov, « Le Swing des Carpathes »… Rien que le titre donne des frissons.
Enfin…
- « La Vida » des Rumberos Catalans avec l’accordéon superbe de Francis Varis. Autres frissons garantis !
1 Comments:
Bonjour Michel,
Ta CDthèque d'accordéon est fabuleuse et ton idée de nous en faire découvrir le meilleur est une grandiose idée...
Roberto de Brasov, c'est tout simplement sublime de liberté d'expression...
Que de magnifiques artistes et d'excellent porte-drapeaux de l'accordéon dans la liste de tes CD de A à Z...
Bien musicalement à toi,
Sylvie JAMET
Http://sylviejamet.over-blog.com
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