lundi, février 19, 2007

mardi 20 février

Le dernier morceau de l’album « Les p’tites chansons de Marc Perrone » a pour titre « Les voyages immobiles ». Le texte est de Patrick Winzelle, la musique de Marc Perrone. Il est chanté par Marc Perrone lui-même, accompagné de Di Donato, Lubat, Cravic, Peyratout, Jean-Luc Bernard, Didier Havet et David Lewis. A plusieurs reprises je pense à Nino Rota. Ce dernier titre est affiché pour une durée de 6 :08 sur la troisième et la quatrième de couverture. Il ne figure que pour 3 :46 sur le livret. Quoi qu’il en soit, la chanson dure effectivement 5 :02, puis les secondes s’égrènent une à une dans le silence, 03, 04, 05, 06, 07… jusqu’à 28. On entend alors une fin d’échange téléphonique entre Marc Perrone et son interlocuteur, en langue italienne. On comprend qu’il vient de lui parler de son disque : disque de chansons, avec les amis de longue date, Azzola, Lubat, Minvielle, etc… On comprend aussi qu’il s’agit d’un certain Massimo. Massimo Castagnari, je présume. L’échange se clôt sur plusieurs « Grazie… » de Marc Perrone. Mais s’agit-il d’un échange téléphonique ou d’une conversation avec un autre monde, quelque part en Italie, bien sûr… mais déjà ailleurs… un monde où tout n'est que musique, chansons, poésie et accordéons !

Entre 5 :28 et 6 :08, ce sont donc quarante secondes étranges, difficiles à situer et à localiser, difficiles à interpréter, sauf la référence italienne… Le propos est familier et anodin. Mais justement, pourquoi ces mots ici et maintenant ? Ils ne sont pas là par hasard. Ce sont des signes, comme des petits cailloux jalonnant un chemin. Mais, signes de quoi ? Leur banalité même contribue à mettre du mystère dans ce disque lui-même en apparence léger et simple.