samedi 3 février
… acheté au point « presse » de l’hypermarché le dernier numéro de la revue « Accordéon & accordéonistes », numéro 61, février 2007. Je trouve toujours quelques informations à y glaner, même s’il m’arrive de regretter la place prise par ce que j’appelle l’accordéon « émail diamant ». Je ne sais pourquoi, mais j’ai peu de goût pour les accordéonistes qui me semblent forcer leur sourire, même si j’imagine que s’ils sont si nombreux dans les pages de cette revue, c’est qu’ils correspondent à un lectorat et à un certain type, voire à une certaine idée de l’accordéon. Dont acte.
En parcourant ces pages en diagonale, je suis tombé sur l’annonce de concerts de Marc Perrone, à Paris, du 12 au 14 mars. L’encart dit qu’il présentera sur scène son nouvel album, « Les p’tites chansons ». Un détour par Alapage me permet de voir qu’en effet cet album figure comme nouveauté disponible. C’est l’occasion de le commander et, par la même occasion, de commander aussi un disque réédité de Galliano avec Chet Baker, « Salsamba ».
Avant de quitter l’hypermarché, bien entendu, nous allons voir s’il n’y aurait pas quelque nouvel album d’accordéon… Alors que « Solo » est difficile à trouver, « Luz Negra » figure en bonne place. Au prix de 17,98 euros. Et dire que je me suis déplacé à Paris pour le payer 20 euros en avant-première. Mais, ça valait bien ça ! Un album attire mon regard : « Jacky Molard, Acoustic Quartet ». Je connais ce musicien par ses participations à des disques d’Erik Marchand. Préjugé favorable donc. Autre impression favorable, la composition du quartet : violon et alto, saxophones soprano et alto, contrebasse, accordéon diatonique. Impossible d’en écouter des extraits, le lecteur est en panne. Peu importe, c’est tentant.
Je n’ai écouté les différents titres que deux fois, je n’ai pas eu le temps de visionner la vidéo, mais d’ores et déjà je ne regrette pas d’avoir fait l’achat de ce cd. La musique est beaucoup plus complexe que ce que j’attendais. Ma première impression est un ancrage fort dans la musique traditionnelle bretonne retravaillée à la lumière du jazz et de la musique contemporaine. Ici ou là des accents kletzmer, voire orientaux, mais surtout une tonalité ou un esprit « jazz ». Si j’osais, je dirais que j’ai trouvé dans le travail d’écriture musicale de Jacky Molard, compositeur de tous les titres sauf un, traditionnel, quelque chose d’apparenté à celui d’Erik Marchand. Le saxophone donne une couleur particulière au disque, même si le violon joue bien le rôle de leader.
Autres réflexions : j’ai noté à plusieurs reprises mon goût pour l’écoute avec des haut-parleurs extérieurs par opposition au casque et, du même coup, mon plaisir à manipuler des disques avec leur emboitage complet, avec une notice ou un livret de présentation, avec du texte donc. J’aime que le son emplisse l’espace d’une pièce, j’aime que la qualité plastique de l’objet « cd » soit équivalente à sa qualité musicale. En cela, j’ai bien conscience d’être d’un autre monde, antérieur au téléchargement et à « la musique immatérielle ». Je ne peux m’empêcher de sentir le MP3 comme un écrasement de la musique et j’ai une image forte de cette impression d’écrasement, comme si le son était passé au laminoir. J’ai bien conscience que cela gêne mon écoute en la perturbant. Mais, ici ou là, des faits me donnent à penser que cela pourrait changer. D’abord, lors de notre dernier voyage à Paris, Françoise a écouté des heures durant la sélection qu’elle s’était faite de titres de Galliano sur son baladeur MP3. Et son plaisir était évident. D’autre part, il y a peu de jours, Charlotte (6 ans et demi) m’a sidéré en utilisant avec naturel, assurance et facilité son propre baladeur. Elle avait projeté de copier sur son cahier de chansons certaines paroles du « Soldat Rose » et pour s’aider dans cette tâche d’écriture, elle avait trouvé plus agréable de les écouter en même temps. Et sa satisfaction était évidente. Dans les deux cas, l’attitude de Françoise comme celle de Charlotte suffisaient à prouver à quel point elles étaient « dans leur monde » et heureuses d’y être, à l’abri des bruits extérieurs. Cela m’a donné et me donne à réfléchir. Peut-être qu’un certain déficit de qualité musicale est compensé par la certitude de pouvoir s’isoler… Il se trouve que cette réflexion en croise une autre, qui pourrait bien la compléter. Hier soir, pendant plusieurs heures, j’ai mis de l’ordre dans ma « bibliothèque » Windows Media Player. Pourquoi d’ailleurs ne dirait-on pas discothèque ? J’y ai pris un grand plaisir, d’abord en me préparant quelques sélections personnelles, ensuite en observant les images des couvertures des disques. Le plaisir de la facilité d’utilisation se doublait du plaisir visuel. Je me suis surpris à jouer avec les sélections et avec les images comme Charlotte joue avec les cartes du jeu des « Sept familles » ou Camille avec les pièces de ses puzzles. En disant cela, j’ai bien conscience du ressort puéril qui m’anime et je pense que ce pourrait bien être le début d’un parcours où je finirai bien par trouver plein d’avantages et de charmes à un baladeur, à ses sélections et à son casque…
En parcourant ces pages en diagonale, je suis tombé sur l’annonce de concerts de Marc Perrone, à Paris, du 12 au 14 mars. L’encart dit qu’il présentera sur scène son nouvel album, « Les p’tites chansons ». Un détour par Alapage me permet de voir qu’en effet cet album figure comme nouveauté disponible. C’est l’occasion de le commander et, par la même occasion, de commander aussi un disque réédité de Galliano avec Chet Baker, « Salsamba ».
Avant de quitter l’hypermarché, bien entendu, nous allons voir s’il n’y aurait pas quelque nouvel album d’accordéon… Alors que « Solo » est difficile à trouver, « Luz Negra » figure en bonne place. Au prix de 17,98 euros. Et dire que je me suis déplacé à Paris pour le payer 20 euros en avant-première. Mais, ça valait bien ça ! Un album attire mon regard : « Jacky Molard, Acoustic Quartet ». Je connais ce musicien par ses participations à des disques d’Erik Marchand. Préjugé favorable donc. Autre impression favorable, la composition du quartet : violon et alto, saxophones soprano et alto, contrebasse, accordéon diatonique. Impossible d’en écouter des extraits, le lecteur est en panne. Peu importe, c’est tentant.
Je n’ai écouté les différents titres que deux fois, je n’ai pas eu le temps de visionner la vidéo, mais d’ores et déjà je ne regrette pas d’avoir fait l’achat de ce cd. La musique est beaucoup plus complexe que ce que j’attendais. Ma première impression est un ancrage fort dans la musique traditionnelle bretonne retravaillée à la lumière du jazz et de la musique contemporaine. Ici ou là des accents kletzmer, voire orientaux, mais surtout une tonalité ou un esprit « jazz ». Si j’osais, je dirais que j’ai trouvé dans le travail d’écriture musicale de Jacky Molard, compositeur de tous les titres sauf un, traditionnel, quelque chose d’apparenté à celui d’Erik Marchand. Le saxophone donne une couleur particulière au disque, même si le violon joue bien le rôle de leader.
Autres réflexions : j’ai noté à plusieurs reprises mon goût pour l’écoute avec des haut-parleurs extérieurs par opposition au casque et, du même coup, mon plaisir à manipuler des disques avec leur emboitage complet, avec une notice ou un livret de présentation, avec du texte donc. J’aime que le son emplisse l’espace d’une pièce, j’aime que la qualité plastique de l’objet « cd » soit équivalente à sa qualité musicale. En cela, j’ai bien conscience d’être d’un autre monde, antérieur au téléchargement et à « la musique immatérielle ». Je ne peux m’empêcher de sentir le MP3 comme un écrasement de la musique et j’ai une image forte de cette impression d’écrasement, comme si le son était passé au laminoir. J’ai bien conscience que cela gêne mon écoute en la perturbant. Mais, ici ou là, des faits me donnent à penser que cela pourrait changer. D’abord, lors de notre dernier voyage à Paris, Françoise a écouté des heures durant la sélection qu’elle s’était faite de titres de Galliano sur son baladeur MP3. Et son plaisir était évident. D’autre part, il y a peu de jours, Charlotte (6 ans et demi) m’a sidéré en utilisant avec naturel, assurance et facilité son propre baladeur. Elle avait projeté de copier sur son cahier de chansons certaines paroles du « Soldat Rose » et pour s’aider dans cette tâche d’écriture, elle avait trouvé plus agréable de les écouter en même temps. Et sa satisfaction était évidente. Dans les deux cas, l’attitude de Françoise comme celle de Charlotte suffisaient à prouver à quel point elles étaient « dans leur monde » et heureuses d’y être, à l’abri des bruits extérieurs. Cela m’a donné et me donne à réfléchir. Peut-être qu’un certain déficit de qualité musicale est compensé par la certitude de pouvoir s’isoler… Il se trouve que cette réflexion en croise une autre, qui pourrait bien la compléter. Hier soir, pendant plusieurs heures, j’ai mis de l’ordre dans ma « bibliothèque » Windows Media Player. Pourquoi d’ailleurs ne dirait-on pas discothèque ? J’y ai pris un grand plaisir, d’abord en me préparant quelques sélections personnelles, ensuite en observant les images des couvertures des disques. Le plaisir de la facilité d’utilisation se doublait du plaisir visuel. Je me suis surpris à jouer avec les sélections et avec les images comme Charlotte joue avec les cartes du jeu des « Sept familles » ou Camille avec les pièces de ses puzzles. En disant cela, j’ai bien conscience du ressort puéril qui m’anime et je pense que ce pourrait bien être le début d’un parcours où je finirai bien par trouver plein d’avantages et de charmes à un baladeur, à ses sélections et à son casque…
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