mardi 6 mars
Vers midi, à mon retour de Toulouse, j’ai trouvé dans ma boite à lettres le disque, « Kluster », de Kimmo Pohjonen, envoyé par Alapage. Bonne surprise ! Je l’ai écouté immédiatement, mais mes occupations ne m’ont pas permis de recommencer, si bien que j’en garde une impression générale, que je devrais approfondir. Je ne saurais dire pourquoi, mais l’expression qui me vient à l’esprit, c’est qu’il s’agit d’une "musique tellurique". Cet adjectif me parait en effet bien rendre compte de l’énergie, venue des profondeurs de la terre, qui se dégage de cet album. A approfondir…
D’autre part, le vendredi 2, j’avais mis en train mon projet de recopier quelque peu systématiquement les phrases manuscrites de Richard Galliano, disséminées dans ces nombreux albums. Projet immédiatement interrompu par le concert donné à Toulouse, à la « cave poésie », par le trio Amestoy. Je le reprends ici avec le texte qu’il a écrit pour « Passatori », car ce texte me parait fondamental pour comprendre son parcours :
« Dans mon enfance j’ai rêvé un jour d’être concertiste. Seulement ayant choisi l’accordéon et plus tard le bandonéon comme instruments principaux, le problème du répertoire s’est vite posé à moi. Que jouer ? Bach ? Berio ? Scarlatti ? Pourquoi pas ? Cela est bien sûr possible, mais jusqu’à la rencontre avec Astor Piazzolla (au début des années 80) j’éprouvais un certain malaise à me situer par rapport à mon instrument. Il n’était pas question pour moi de couper les liens avec l’histoire de l’accordéon dans le monde. Le musette n’est qu’une facette, évidemment très intéressante, de la musique qui se joue à l’accordéon.
En observant le travail et l’œuvre d’Astor Piazzolla, j’ai réalisé qu’il me fallait dans un premier temps prendre un chemin parallèle au sien. Cette démarche qui part de la musique populaire, folk et qui va vers la musique, non pas sérieuse parce que je pense que toute bonne musique est sérieuse, mais la musique précise, orchestrée, pensée… écrite. Astor Piazzolla et moi-même ne sommes pas les seuls compositeurs à avoir fait ce choix. Bela Bartok, Manuel de Falla, Villa-Lobos l’ont fait avant nous. Tout le monde sait d’ailleurs que de nombreux thèmes classiques ont été empruntés à la musique populaire chez Bach, Beethoven, Mozart… restait le problème de trouver une équipe de musiciens classiques qui puissent jouer un tango, une valse, une ballade avec swing. Dès la première note jouée avec I Solisti dell’Orchestra della Toscana, j’ai tout de suite senti que ça fonctionnait. Le swing et l’émotion étaient au rendez-vous
Je dédie ce disque à mes amis disparus Astor Piazzolla, Jean-François Jenny-Clark et Michel Petrucciani ».
En recopiant ces quelques lignes, je suis bien convaincu qu’elles sont en effet fondamentales pour comprendre les choix de Richard Galliano. C’est pourquoi j’ai eu plaisir à les reprendre mot à mot.
D’autre part, le vendredi 2, j’avais mis en train mon projet de recopier quelque peu systématiquement les phrases manuscrites de Richard Galliano, disséminées dans ces nombreux albums. Projet immédiatement interrompu par le concert donné à Toulouse, à la « cave poésie », par le trio Amestoy. Je le reprends ici avec le texte qu’il a écrit pour « Passatori », car ce texte me parait fondamental pour comprendre son parcours :
« Dans mon enfance j’ai rêvé un jour d’être concertiste. Seulement ayant choisi l’accordéon et plus tard le bandonéon comme instruments principaux, le problème du répertoire s’est vite posé à moi. Que jouer ? Bach ? Berio ? Scarlatti ? Pourquoi pas ? Cela est bien sûr possible, mais jusqu’à la rencontre avec Astor Piazzolla (au début des années 80) j’éprouvais un certain malaise à me situer par rapport à mon instrument. Il n’était pas question pour moi de couper les liens avec l’histoire de l’accordéon dans le monde. Le musette n’est qu’une facette, évidemment très intéressante, de la musique qui se joue à l’accordéon.
En observant le travail et l’œuvre d’Astor Piazzolla, j’ai réalisé qu’il me fallait dans un premier temps prendre un chemin parallèle au sien. Cette démarche qui part de la musique populaire, folk et qui va vers la musique, non pas sérieuse parce que je pense que toute bonne musique est sérieuse, mais la musique précise, orchestrée, pensée… écrite. Astor Piazzolla et moi-même ne sommes pas les seuls compositeurs à avoir fait ce choix. Bela Bartok, Manuel de Falla, Villa-Lobos l’ont fait avant nous. Tout le monde sait d’ailleurs que de nombreux thèmes classiques ont été empruntés à la musique populaire chez Bach, Beethoven, Mozart… restait le problème de trouver une équipe de musiciens classiques qui puissent jouer un tango, une valse, une ballade avec swing. Dès la première note jouée avec I Solisti dell’Orchestra della Toscana, j’ai tout de suite senti que ça fonctionnait. Le swing et l’émotion étaient au rendez-vous
Je dédie ce disque à mes amis disparus Astor Piazzolla, Jean-François Jenny-Clark et Michel Petrucciani ».
En recopiant ces quelques lignes, je suis bien convaincu qu’elles sont en effet fondamentales pour comprendre les choix de Richard Galliano. C’est pourquoi j’ai eu plaisir à les reprendre mot à mot.
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