samedi, septembre 01, 2007

dimanche 2 septembre - au fil de l'eau

… écouté à trois reprises le disque des pièces lyriques de Grieg interprétées par Mie Miki : hier soir, tard, après avoir erré de chaines en chaines de télévision, sans arriver à fixer mon attention, puis ce matin au cours du petit déjeuner et enfin autour de midi, au moment du déjeuner. D’écoute en écoute, une évidence s’impose à moi : j’associe cet accordéon à l’élément « eau ». On est loin de la terre ou du feu de Pohjonen, par exemple ; on a affaire à quelque chose qui fait partie de la même famille que les compositions de Matinier. Je pense ici à « Confluences ».

Bien plus, une expression tourne dans ma tête : «Au fil de l’eau ». C’est bien cela, c’est une musique qui se déroule et se déploie comme le rythme d’une eau qui n’est ni dormante, ni sauvage. Les mouvements et les ondulations s’enchainent sans ruptures ni structures trop marquées. On est dans le monde de la rêverie où les pensées découlent les unes des autres sans être liées par des relations logiques, mais non plus sans incohérences. Il s’agit plutôt de glissements, de passages insensibles. Et, curieusement, pour traduire ce monde des sentiments flous, fluctuants, sinueux, ondoyants et flexueux, un accordéon transparent, précis, clair. J’oserais dire cartésien tant il est analytique. Classicisme et rigueur technique au service d'une inspiration romantique. Le cristal et la fumée ; l'analyse et l'intuition ; le distinct et le flou...

J’ai vraiment envie d’explorer la discographie de Mie Miki…