lundi 21 janvier - les pupilles de satie
Le musée de la ville de Pau est un musée de province. Deux ou trois oeuvres de valeur internationale, qui ne sont justement pas mises en valeur - je pense à un Gréco accroché dans une encoignure obscure - et un grand nombre d'oeuvres régionalistes ou d'artistes de second rang, dont les thèmes comme la facture me laissent, à chaque visite, perplexe. J'ai toujours pensé que ces oeuvres comme ces artistes étaient indispensable pour former le goût esthétique : ils se dévouent pour que l'on puisse sentir la différence entre leur art et celui qui produit des chefs d'oeuvre. On trouverait la même chose en musique et pour l'accordéon en particulier.
Parmi les oeuvres exposées au musée de Pau, quelques unes me fascinent. Dès que j'ai un peu de temps, disons une petite heure à consommer, j'aime bien aller leur rendre visite. Celle que l'on voit ici est grande. Trois mètres de large ! Des orphelines en rang d'oignons font, placées suivant un ordre croissant, leur promenade dominicale. Les rues sont vides. Une bonne soeur et deux dames patronnesses veillent sur leur vertu avant les vêpres. Mais ce n'est pas l'anecdote qui donne tout son sel à cette peinture. Sa qualité me parait plutôt résider dans sa géométrie et dans le rythme des notes noires sous la tutelle de la note blanche, immaculée - évidemment immaculée de la cornette - ; cet alignement à la queue leu leu, c'est déjà un rythme musical.
Chaque fois que je regarde ce tableau, invariablement je pense à trois pièces d'Erik Satie, intitulées "Peccadilles importunes" et plus particulièrement à leur interprétation par Théodoro Anzellotti :
- "Sports et divertissements, Erik Satie compositeur de musique et Theodoro Anzellotti joueur d'accordéon", Winter & Winter, 1998.
Ces trois pièces de "Peccadilles importunes" ont pour titres :
- "Etre jaloux de son camarade qui a une grosse tête"
- "Lui manger sa tartine"
-"Profiter de ce qu'il a des cors aux pieds pour lui prendre son cerceau".
Il ne faut pas se fier à l'eau qui dort, les sages orphelines ont aussi un inconscient.
Parmi les oeuvres exposées au musée de Pau, quelques unes me fascinent. Dès que j'ai un peu de temps, disons une petite heure à consommer, j'aime bien aller leur rendre visite. Celle que l'on voit ici est grande. Trois mètres de large ! Des orphelines en rang d'oignons font, placées suivant un ordre croissant, leur promenade dominicale. Les rues sont vides. Une bonne soeur et deux dames patronnesses veillent sur leur vertu avant les vêpres. Mais ce n'est pas l'anecdote qui donne tout son sel à cette peinture. Sa qualité me parait plutôt résider dans sa géométrie et dans le rythme des notes noires sous la tutelle de la note blanche, immaculée - évidemment immaculée de la cornette - ; cet alignement à la queue leu leu, c'est déjà un rythme musical.
Chaque fois que je regarde ce tableau, invariablement je pense à trois pièces d'Erik Satie, intitulées "Peccadilles importunes" et plus particulièrement à leur interprétation par Théodoro Anzellotti :
- "Sports et divertissements, Erik Satie compositeur de musique et Theodoro Anzellotti joueur d'accordéon", Winter & Winter, 1998.
Ces trois pièces de "Peccadilles importunes" ont pour titres :
- "Etre jaloux de son camarade qui a une grosse tête"
- "Lui manger sa tartine"
-"Profiter de ce qu'il a des cors aux pieds pour lui prendre son cerceau".
Il ne faut pas se fier à l'eau qui dort, les sages orphelines ont aussi un inconscient.
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