samedi, mars 08, 2008

dimanche 9 mars - astoria

Entre nos allers-retours entre Pau et Hossegor pour cause de suivi de chantier, le temps pour écouter de l’accordéon s’est réduit comme peau de chagrin. Je ne compte pas en effet comme écoute, la musique des cds lus en voiture, tant les bruits de l’air contre la carrosserie étouffent toute nuance. Sans compter l’attention requise par la conduite qui m’interdit finalement d’apprécier ce que j’entends.

Mais, lorsque nous sommes à Pau, Françoise écrit, écrit, écrit… Enfin, pas tout le temps, parfois elle pense à ce qu’elle va écrire, parfois elle relit ce qu’elle a écrit. De plus, deux fois par jour au moins, elle cuisine. Et bien ! Mais, bon, quand elle cuisine, je l’aide et ce n’est pas l’occasion d’écouter de l’accordéon derrière la hotte qui ronfle ou la poêle qui grésille. Reste que ce temps d’écriture et autour de l’écriture, qui occupe bien des moments de la journée, me laisse quelques loisirs.

Loisirs pour écouter des albums que je redécouvre ou que je retrouve tels que je me les rappelle, fidèles comme de vieux copains. Loisirs pour aller faire un tour du côté de l’espace culturel de l’hypermarché, dont je parcours pour la nième fois les rayons de disques. Justement, hier, en regardant quelques albums de Piazzolla, en l’occurrence fort nombreux, je suis tombé sur un nouvel opus du groupe « Astoria ». Placé parmi les « Piazzolla » car ce nom figure sur leur pochette.

- « Astor Piazzolla - Adios Nonino, Astoria », Fuga Libera, Outhere 2007.

Je connaissais déjà leur disque précédent :

- « Astor Piazzolla – Tiempo del Angel », Astoria, Fuga Libera, Astoria 2006.

J’avais beaucoup apprécié leur lecture de Piazzolla. J’apprécie également celle qu’ils en donnent dans ce disque. Dans le premier, on pouvait lire : «Orchestrated for accordion, piano & classical strings by Christophe Delporte » ; dans le second on trouve l’ajout « for accordion/accordina », qui en effet apporte une couleur bien particulière. Mais l’esprit permane : on a affaire à une musique écrite dans le détail et d’une rigueur absolue. On a l’impression d’un projet qui se développe avec constance et obstination.

Sept instruments : violon solo, violon, alto, violoncelle, contrebasse, piano, accordéon. Plus des percussions sur l’album de 2007.

Le répertoire réparti sur les deux albums est d’une grande unité :

- Verano Porteno / Milonga del Angel / Fuga y Misterio / Oblivion / Contrabajisimo / Melodia en La menor / Muerte del Angel / Chiquilin de Bachin / Inverno Porteno
- Michelangelo 70 / Otono Porteno / Tristeza de un doble A / Nuestro Tiempo / Escualo / Milonga sin palabras / Regreso al amor / Oblivion / Libertango / Primavera Porteno / Adios Nonino

Vraiment j’apprécie beaucoup « Astoria ». J’y trouve en effet une lecture fidèle et originale de Piazzolla et je reçois ces deux disques comme le résultat d’un travail d’une grande rigueur. Un sérieux qui donne de l’épaisseur et de la densité au plaisir de l’écoute.