jeudi, mars 06, 2008

samedi 8 mars

Françoise écrit, écrit, écrit... Elle vérifie les épreuves d'un bouquin et en peaufine les détails. Travail sans bornes ni limites, qui me laisse le temps d'écouter de l'accordéon, de lire, d'aller revoir un paysage, récemment enneigé, près de Pau, de revenir au musée ou de musarder dans l'espace culturel de l'hypermarché, "Le Parvis". Actuellement, sur les murs de la salle de conférences sont accrochées des photographies de livres, que je trouve fort belles. A la fois abstraites et pleines de densité concrète. Un jeu sur la multiplicité, identité et différences.
J'en profite pour me tirer l'auto-portrait, tirant parti ainsi du fait que les vitres de protection reflètent l'environnement alentour. Me voilà donc élément fugace de l'oeuvre inachevée ou du moins en pertpétuel changement. Inattendu pour des photographies, qui sont ainsi à double titre image du monde.

Bien entendu, je note que toutes ces tranches de livres rappelent des pliages en accordéon.


















Avant de sortir de la salle où sont accrochées ces photographies, je ne résiste pas au plaisir de photographier un élément de mur. Je sais bien qu'il s'agit d'une surface préparée par des décorateurs, mais je me dis que cette surface vaut bien des oeuvres plastiques qui se présentent comme des créations artistiques. Que lui manque-t-il pour accéder au statut d'oeuvre d'art ? Il lui manque la signature du peintre qui l'a réalisée et que cette signature soit reconnue par un certain nombre de gens, habilités à le faire, comme celle d'un artiste.