lundi, mars 03, 2008

lundi 3 mars - accordéon & accordéonistes

« Accordéon & accordéonistes », numéro 73, mars 2008, est arrivé. En couverture, Emile Carrara, mélodiste surdoué.

En première lecture, je note que les pages 4 à 29 sont consacrées aux rubriques « Echos » et « Nous y étions », comptes-rendus et annonces plus ou moins développés d’événements dont l’accordéon est le centre d’intérêt. C’est beaucoup, mais c’est un signe, me semble-t-il, de santé de la revue qui, outre son rôle informatif, a le mérite d’offrir à un nombre croissant d’amateurs d’accordéon leur page de gloire.

La « Tête d’affiche » est consacrée à Emile Carrara et les intertitres comme les illustrations me donnent envie de le lire.

Un « portrait » est consacré à Benjamin Ickies, présenté avec le sous-titre « Du rock avant toute chose ». A suivre : l’accordéon gagne en effet de plus en plus de terrain dans le monde du rock. Ce n’est plus révolutionnaire, c’est déjà un mouvement de fond.

Toujours les pages « Pédagogie », pleines d’intérêt : suite de l’article consacré à Franck Angelis, avec l’origine de « Ragaluc » et de « Comme Chopin ». Suite des articles de William Sabatier, « Anthologia VII – En vivo al Regina ». Focus sur la musique pour Quinteto : guitare électrique, bandonéon, violon, contrebasse et piano, d’Astor Piazzolla.

Dix pages « Boutique ». Encore un signe de santé de la revue !

En « Pédagogie – découverte cd », présentation de l’album de Jérémy Simon, sorti depuis quelques mois déjà : « Apparition ». Et une partition du morceau « Les flocons » du même J. Simon.

Un « portrait » de Mike Surrat, accordéoniste américain présenté comme éclectique quant à ses goûts musicaux : polka, rock et latino… Un autre de « Peter Stan », accordéoniste d’origine tsigane vivant à New-York. Voilà deux musiciens dont j’ignorais le nom. Pistes à explorer.

Un « entretien » avec « Les Têtes raides » à l’occasion de leur dernier album « Banco ». Un autre avec Wang Li, virtuose de la guimbarde, dont il parle avec passion.

Suivent plusieurs pages qui présentent des accordéonistes anonymes jusqu’à ce numéro qui les consacre aux yeux des lecteurs. On imagine que leurs photos découpées et encadrées trôneront bientôt dans la salle à manger familiale. Et puis plusieurs pages « Agenda » et les « Chroniques » où je retiens très subjectivement en « Contemporain », un disque « Free Way », de Joëlle Léandre et Pascal Contet, et « Musiques à un, deux ou trois » de Philippe Hersant, avec Frédéric Guérouet à l’accordéon.

Au total un numéro plein de découvertes pour moi… avec, en prime, beaucoup de portraits photographiques d’accordéonistes, portraits que je ne me lasse pas de regarder ne serait-ce que pour la gentillesse qui en émane. Un sociologue devrait s’intéresser à ce monde des amateurs d’accordéon. Au-delà de ses formes diverses et de ses personnages variés, il découvrirait, je pense, un monde où, suivant une formule à la mode, le vivre-ensemble n’est pas un vain mot, mais une pratique effective. C’est pour cela aussi que j’apprécie tant l’accordéon.