mardi, août 19, 2008

jeudi 21 août - feria de dax : rituels privés et autres accordéons

Parmi les rituels privés associés à la feria, il y a le choix des T-shirts, différents pour chaque corrida. C'est ainsi que chaque année, pour les cinq corridas, je porte quatre T-shirts des années précédentes et, pour la dernière, toujours le même. Un "Tercio". Rituels et superstitions se confondent, car ce vêtement me prémunit contre les corridas médiocres. Le triomphe n'est jamais sûr, mais la catastrophe est évitée.
Autre rituel, à la limite du social et du privé, le verre de panaché que nous buvons avant de rejoindre nos places d'abonnement. Les mêmes depuis 2001. Cet abonnement : quatre places, cinq corridas, voilà bien encore un autre rituel. Si je situe le panaché à la limite du privé et du social, c'est parce que ce verre bu un quart d'heure avant le début de la corrida nous appartient, c'est une pratique qui nous est propre, et à ce titre on y tient, mais il suffit de voir les "cadavres" translucides alignés sur le bord du mur pour comprendre que beaucoup d'autres aficionados la partagent.







En revanche, c'est chaque fois avec un plaisir nouveau que je contemple nos billets pliés en accordéon. L'accordéon, on y vient ! D'abord les vingt billets, pleins de promesses.



Puis, les seize billets restants avec les mouchoirs de papier comportant le cartel, mouchoirs que l'on agite pour exiger de la présidence qu'elle récompense le matador valeureux et artiste d'une oreille.




Le temps passant, l'accordéon diminue de volume et l'on pense à emporter avec soi les coussins bien plus tendres que le béton des gradins.


L'accordéon comme peau de chagrin...

Dernier accordéon, quatre billets, un foulard et un mouchoir fripé par les averses de la veille.



Accordéon, mon beau rituel ! Accordéon que le temps effeuille.