jeudi, novembre 16, 2006

vendredi 17 novembre

En explorant sur internet des sites dédiés à l’accordéon, j’en ai trouvé un, que je ne nommerai pas, car son identité importe peu et il n'est pas seul de son type, qui à la fois m’intéresse et me laisse perplexe. Il s’agit du site d’une personne qui propose des analyses et des critiques d’un certain nombre de cds, en nombre limité pour l’instant. Mais ce n’est pas le nombre, en l’occurrence, qui importe, c’est le principe même de ces fiches. Elles font l’objet de deux examens : d’un point de vue subjectif, sur le style, la musicalité, l’originalité, etc… et d’un point de vue objectif, sur la prise de son et le rendu de chaque instrument. A titre de synthèse, on trouve une échelle d’étoiles à quatre degrés qui correspondent, si je me rappelle bien, au niveau le plus bas, à « disque de qualité médiocre » jusqu’à « indispensable ». Je ne vois pas quel est l’intérêt d’un tel classement. Pourquoi ne pas s’en tenir uniquement aux cds « quatre étoiles » ? Pourquoi ne pas s’en tenir aux seuls cds qui procurent du plaisir, plaisir que l’on veut alors faire partager ? Pourquoi prendre la peine de garder trace d’un jugement négatif alors même que l’on n’aura jamais le temps de recenser tout ce que l’on apprécie ? D’autant plus que l’on pourrait se demander si un jugement négatif ne correspondrait pas tout simplement au fait que l’on n’a pas su percevoir les qualités inhérentes à un titre ou à un album. Finalement, un tel jugement en dit peut-être plus sur les limites du juge que sur les défauts son objet. C’est pourquoi, pour ma part, je m’interdis dans ce blog tout jugement de ce type. Seul l’enthousiasme a sa place. Les pisse-vinaigre peuvent passer leur chemin…

C’est pourquoi donc, en cohérence avec ce principe, j’ai décidé de faire le point, ici, maintenant et de manière subjective, sur les disques d’accordéon qui me paraissent indispensables. Et seulement sur ceux-là. Comment les classer ? Suivant l’ordre alphabétique des noms des accordéonistes. Comment les recenser ? En fonction des disques qui me sont immédiatement disponibles, c’est-à-dire que ce choix est limité à mon propre fonds de disques, à l’exclusion des titres ou des albums que je pourrais écouter en format mp3 (qualité insuffisante) ou autre ou que j’aurais pu avoir l’occasion d’écouter à tel ou tel moment, sans en avoir conservé de trace matérielle.

Ce sera une bonne manière de mettre un peu d’ordre dans un classement qui s’est quelque peu disloqué au fur à mesure des écoutes. Au fond, la question revient à me demander quels sont les disques pour lesquels j’ai besoin d’avoir la certitude que je les ai à portée de main à tout instant où le désir me vient de les écouter. C’est aussi une bonne manière de me rappeler des écoutes oubliées et de provoquer des rencontres ou des rapprochements surprenants. Faire une liste par ordre alphabétique, c’est-à-dire suivant un principe d’apparence mécanique, ça n’est jamais anodin ni sans effets induits. Comme le disait je ne sais quel philosophe, choisir c’est renoncer. Choisir, c’est aussi garder trace de ce à quoi je ne voudrais pas renoncer.

Commençons par A et B.

- Amestoy Trio, « Le fil », Daqui.
- Anzellotti Teodoro, joueur d’accordéon, Erik Satie, compositeur de musique, W & W
- Azzolla, Fosset, Caratini, « Trois temps pour bien faire », Le Chant du Monde
- Azzolla, Lockwood, Taylor, Viret, « Waltz Club », Universal Music

- Baïkal Duo, “Genesia”
- Barboza, “l’Anthologie”, Frémeaux Associés
- Jean-François Baëz Trio, “Nikita”, Harmonia Mundi
- Jo Basile, « Bossa Três e Jo Basile », Ubatuqui
- Beier et Debarre, « Come into my swing ! », Le Chant du Monde
- Ludovic Beier Quartet, “New Montmartre”, Le Chant du Monde
- « Beltuner », Ici Label
- Berthoumieux, "Jazz / No Jazz", Sous la Ville
- Biondini, Girotto, « Terra Madre », Enja
- BoloVarisTiboum, « Ivry Port », Iris Musique
- Bratsch, « Musiques d’Europe Centrale, Notes de Voyage », Socadisc

Demain, on attaque le C.

1 Comments:

Blogger Sylvie Jamet said...

Belle analyse que tu fais là Michel sur les facultés d'écoute.

J'adhère tout à fait à ton propos.

Et comme tu le disais déjà fort bien cette semaine dans un précédent article, le fait de ne pas comprendre une musique peut tout simplement révéler une différence de culture.

Un exemple : si un auditeur n'a jamais écouté de musique classique certaine pièce vont totalement le dérouter car il n'aura pas les clés d'écoute.

On peut transposer cet exemple pour la musique contemporaine, les musique du monde : pour un auditeur occidental, écouter un opéra chinois sera très difficile, écouter de la musique indienne sera tout aussi difficile.

Alors noter ce que l'on n'aime pas, c'est vrai que ça serait presque malsain, juste pour nuire...

D'ailleurs rien n'est tout blanc ou tout noir, arrêtons le manichéïsme : Il y a du bon partout si on se donne la peine de chercher.

des exemples ?

J'avoue avoir rencontré parfois des musiciens, à l'accordéon comme sur d'autres instruments d'ailleurs, dont le jeu ne me plaisait pas toujours, (tout simplement car j'avais entendu par ailleurs des musiciens ayant un jeu plus sensible, plus chanté, qui ressemblait au reflet de leur âme). Mais ces même musiciens m'ont parfois totalement subjugués par leur contact avec le public, ou par leur énergie (et ça, donner de l'énergie au public, c'est une action irremplaçable), ou par démarche pédagogique (explication des morceaux, ou explications des différences instrumentales), ou par leur personnalité, etc...

Bien musicalement,
Sylvie Jamet
http://sylviejamet.over-blog.com/

12:41 AM  

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