jeudi, janvier 05, 2006

jeudi 5 janvier

8h00… la dame de colissimo nous sort du lit. Deux disques d’Alapage :

- Traversa da Espera, Danças ocultas. Disque commandé à partir d’une critique enthousiaste lue sur un blog remarquable dédié à l’accordéon ;
- Tango Futur, Paris – Buenos Aires…

Nous y reviendrons…après les avoir écoutés attentivement.



18h00… il est des rencontres fortuites dont après coup l’évidence parait manifeste. C’est ainsi qu’alors que je classais quelques livres de photographies, classer étant d’ailleurs abusif, tant le principe en était incertain et aléatoire, et que, pour accompagner cette activité, j’avais fait tourner un cd, pris au hasard dans une pile à classer, la correspondance m’ait apparue évidente aux yeux et aux oreilles entre :

- Kapital, un an de graffiti à Paris, Editions Alternatives, 2e édition, Paris 2000, ouvrage réalisé par Gautier Bischoff, Ecr et Julien Malland,

et

- Tanghetto, Emigrante (electrotango), 2004 by Tanghetto & Constitution Music, disque produit en Argentine et interprété par Max Masri, synths and programming, Diego S. Velazquez, guitars, requinto, synths and programming, Daniel Ruggiero (guest), bandoneon, Jürgen Köchel (guest), DJ and programming.


La maîtrise du graffiti comme celle de l’électrotango paraissent accessibles au plan technique à partir de quelques connaissances et d’un peu de pratique, mais il en va tout autrement de la créativité et de l’ampleur. Par créativité pour les graffiti, j’entends la quantité des graphismes associée à leur originalité. Par ampleur, j’entends la capacité pour le graffeur de composer de véritables fresques et non ces petites crottes déposées à la va vite sur des portes de garage ou sur des pans de murs délabrés. Le nec plus ultra étant évidemment la fresque qui se développe sur plusieurs wagons de métro ou de trains de banlieue. De même, en électrotango, ni une seule idée ni un seul truc ne suffisent pour susciter intérêt et plaisir. N’est pas Gotan Project qui veut. Mais en l’occurrence, le face à face graffiti / électrotango contribue à perpétuer (du moins dans ma tête) la tradition d’échanges artistiques entre Paris et Buenos Aires… Le plaisir est d’autant plus intense qu’il n’était pas attendu, même si a posteriori la correspondance s’impose comme allant de soi.