dimanche 11 juin
… écouté aujourd’hui un disque, qui est, je crois, le dernier de Silvério Pessoa. Je le trouve intéressant par le fait que les rythmes les plus classiques du forro brésilien se combinent avec des orchestrations diverses : grand orchestre de cuivres, violons, électronique… La tradition s’en trouve renouvelée. Deux accordéonistes interviennent : Genaro, dans la formation de base, sur cinq titres, et Dominguinhos comme invité sur deux titres. Au total, quatorze titres.
L’orchestre est à géométrie variable, ce qui ne nuit absolument pas à l’unité du disque. Il s’agit bien de la musique du Nord-Est du Brésil, on ne peut s’y tromper, mais avec ici ou là quelque chose venu d’ailleurs et intégré naturellement. Le titre lui-même est une réussite : « tête électrique, cœur acoustique ». Je n’avais jamais pris clairement conscience de cette dichotomie, mais je trouve très juste en effet d’associer le cœur à l’acoustique et la tête à l’électrique ou à l’électronique : affectivité chaude, rythmes naturels, instruments matériels et concrets, si j’ose dire, d’une part ; affectivité froide, rythmes artificiels ou fabriqués par des machines, instruments abstraits ou immatériels, d’autre part. Tout le problème à résoudre étant évidemment de ne pas juxtaposer ces deux mondes, mais de les combiner de manière dialectique pour créer une musique nouvelle. Comme il y a eu le tango nuevo ou le new musette, on pourra parler bientôt de forro nouveau…
Le texte introductif, signé de Silvério Pessoa et intitulé « Sur les traces des Nomades », a été écrit le 19.06.2005 à Montagne Saint-Emilion, ce qui ne saurait me laisser indifférent. C’est même un gage certain d’enracinement culturel profond, d’attachement au sol et de recherche incessante. Musiciens et vignerons, même combat !...
- « Cabeça elétrica, coraçao acoustico, Silvério Pessoa », Outro Brasil, L’Autre distribution, 2005.
Dernier point, qui n'est pas non plus indifférent : l'engagement politique et la recherche de métissages musicaux traversent l'ensemble des titres comme un fil rouge.
L’orchestre est à géométrie variable, ce qui ne nuit absolument pas à l’unité du disque. Il s’agit bien de la musique du Nord-Est du Brésil, on ne peut s’y tromper, mais avec ici ou là quelque chose venu d’ailleurs et intégré naturellement. Le titre lui-même est une réussite : « tête électrique, cœur acoustique ». Je n’avais jamais pris clairement conscience de cette dichotomie, mais je trouve très juste en effet d’associer le cœur à l’acoustique et la tête à l’électrique ou à l’électronique : affectivité chaude, rythmes naturels, instruments matériels et concrets, si j’ose dire, d’une part ; affectivité froide, rythmes artificiels ou fabriqués par des machines, instruments abstraits ou immatériels, d’autre part. Tout le problème à résoudre étant évidemment de ne pas juxtaposer ces deux mondes, mais de les combiner de manière dialectique pour créer une musique nouvelle. Comme il y a eu le tango nuevo ou le new musette, on pourra parler bientôt de forro nouveau…
Le texte introductif, signé de Silvério Pessoa et intitulé « Sur les traces des Nomades », a été écrit le 19.06.2005 à Montagne Saint-Emilion, ce qui ne saurait me laisser indifférent. C’est même un gage certain d’enracinement culturel profond, d’attachement au sol et de recherche incessante. Musiciens et vignerons, même combat !...
- « Cabeça elétrica, coraçao acoustico, Silvério Pessoa », Outro Brasil, L’Autre distribution, 2005.
Dernier point, qui n'est pas non plus indifférent : l'engagement politique et la recherche de métissages musicaux traversent l'ensemble des titres comme un fil rouge.
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