mardi, juin 13, 2006

mercredi 14 juin

A propos du jardin de curé de Françoise, ce matin, surprise, plusieurs dahlias se sont épanouis. Encore d’autres formes et d’autres couleurs.

La chaleur est encore aujourd’hui quasi caniculaire, mais ce n’est pas la canicule car les nuits sont agréables et revigorantes. Cela dit, il faut veiller à rester en bonne forme et penser à faire quelques exercices de remise en place des muscles du dos. Trois matches de football par jour, ce n’est pas une sinécure, même si je m’en tiens aux seuls temps de jeu, à l’exclusion de tout avant et après match. La diététique a aussi son importance : plateaux-repas, assiettes anglaises, salades composées et bières fraiches. A chaque match ses blinis et sa sauce… Et puis des fruits, beaucoup de fruits… Et puis pisser, beaucoup pisser au moment des publicités. La publicité, ça sert à ça !

Par le plus grand des hasards et pour mon plus grand plaisir, j’écoute en alternance trois disques que j’ai choisis, non sans quelque artifice, à partir d’un ou deux de leurs points communs :

- « Accordina Jazz, trio Jauvin Ithursarry Bras », 2004, La Lichère
- « Nikita, Jean-François Baëz Trio », 2005, Charlie Art Production, Harmonia Mundi
- « Ivry Port, BoloVarisTiboum », Iris Music 1998, Harmonia Mundi

Point commun entre “Accordina Jazz” et “Nikita” : la présence sur les deux disques d’un titre quasi identique, à savoir « Nickita » sur le premier et « Nikita » sur l’autre. Ils ne sont d’ailleurs pas sans rapports.
Point commun entre « Accordina Jazz » et « Ivry Port » : un trio comprenant un accordéon et un autre accordéon ou un accordina, et une batterie ou des percussions.
Point commun entre « Accordina Jazz » et « Nikita » : la présence d’un saxophone à côté de l’accordéon.
Point commun entre "Nikita" et "Ivry Port" : le monde des banlieues ouvrières, de la grande industrie et du travail prolétaire.

J’avais toujours apprécié, et cela dès la première écoute, le disque de Bolognèsi, Varis et Guigon « Tiboum », d’une part, et celui de Baëz, Berne et Richard, d’autre part. J’étais resté quelque peu sur le seuil d’entrée du Trio Jauvin, Ithursarry et Bras. Sans savoir pourquoi, et surtout sans chercher à me l’expliquer, aujourd’hui, j’ai été immédiatement sensible à l’atmosphère installée par l’accordéon, l’accordina et la batterie. Accords, dissonances… je pense à certaines compositions du « Didier Labbé Quartet »… Il faudra vérifier sur pièces en écoutant « Tous au souk »… En tout cas, je sens avec évidence que c’est bien du jazz et que de titre en titre une inspiration initiale de déploie. Variations autour d’une impression. « Accordina Jazz », ce pourrait être « Rêveries d’un promeneur des villes et des bois ». Par moments, l’accordéon d’Ithursarry me fait penser à Galliano, le jeu de Bras me fait penser à « Tiboum ». Un réseau de références se construit. Je ne suis plus en terres inconnues. L’accordina fait sonner sa spécificité.