lundi, juillet 17, 2006

lundi 17 juillet

J’avais noté dans le dernier numéro (n° 55, juillet-août) de la revue « Accordéon & accordéonistes » que René Sopa avait fait deux nouveaux disques : « Crazy Rhythm » et « Nuits parisiennes ». J’ai donc pris contact directement avec lui en me référant à la très utile rubrique « Contacts », page 66 de cette revue. Après quelques échanges par courriel, il m’annonce l’envoi de ma commande le mercredi 12 ou le jeudi 13 au plus tard… En attendant et entre deux écoutes de Piazzolla (je n’ai emporté à Hossegor que le coffret de 10 cds, ce qui me donne l’occasion de multiplier les croisements et de répéter les écoutes jusqu’à saturation), je m’occupe de mettre en bonne forme le jardin pour la venue des « petits ». Je tonds l’herbe, je la retonds, je taille les haies, je les retaille, je prends soin des lauriers roses qui ont beaucoup souffert du manque d’eau, j’enlève les feuilles mortes et craquantes du laurier sauce, je lave le muret et le portail, je balaie le toit couvert de feuilles de chênes-lièges et d’aiguilles de pins et j’arrose, j’arrose, j’arrose… avec des pauses au son de Piazzolla et de ses orchestres. J’apprécie, pendant ces moments de pause, de me mettre en situation d’écoute flottante suivant l’expression de la psychanalyse. Par écoute flottante, j’entends une attention qui n’attend rien de précis, qui ne cherche ni vérification, ni preuve, mais qui se prépare à ce qu’advienne quelque chose… et en effet je vérifie chaque fois que quelque chose d’inouï advient, quelque chose qui était là, mais que je n’avais pas perçu jusqu’alors. C’est assez dire l’importance de l’attitude, de la posture, de l’attente dans l’écoute. Ecoute saturée et attention flottante entre deux tâches jardinières, avec une petite bière basque pour s’hydrater… Le bonheur quoi ! Surtout quand on jette de temps à autre un œil sur l’étape du Tour accablé de chaleur.

Une petite précision sur la bière : « Eki », Euskaldunen Garagarnoa, brasserie du pays basque, 64520 Bardos. 33 cl, Bière blonde, 5%. A consommer de préférence avant le 20.10.06. Vendue par trois.

Comme je n’ai ni les compétences, ni le vocabulaire techniques pour expliquer les œuvres musicales que j’écoute, ni la culture en la matière nécessaire pour les mettre en perspective et les analyser, je m’en tiens aux sensations et impressions que j’éprouve pour essayer d’en comprendre l’origine et parfois les raisons. C’est pourquoi aussi je ne m’intéresse qu’aux œuvres qui me procurent du plaisir, car essayer d’en comprendre l’origine, c’est encore le prolonger et l’approfondir ; en revanche, ce qui « me laisse froid » ou ce qui ne me plait pas ne vaut pas la peine que je m’y attarde, car je ne vois guère l’intérêt de décortiquer ce qui ne provoque pas de plaisir ou a fortiori qui ne provoque que du déplaisir. S’y attarder ne serait vraiment que temps perdu…