mardi, septembre 05, 2006

mercredi 6 septembre

Comme il est de tradition désormais quand nous faisons un séjour à Toulouse, Nadja m’a confié sa carte de la médiathèque José Cabanis. C’est un lieu que j’apprécie beaucoup pour son esthétique extérieure et intérieure, pour la richesse de son fonds, pour sa fonctionnalité et pour l’efficacité du personnel, qui me renseigne toujours dans l’instant.

Grâce à cette carte, j’ai pu emprunter à plusieurs reprises des disques non disponibles dans le commerce. Je pense à des concerts de Galliano, à tel disque de Daniel Colin, à tel autre de Gus Viseur ou de Jo Privat. J’ai noté aussi que de nombreux disques d’accordéons sont empruntés à longueur d’année, preuve, s’il en était besoin, du goût très pertinent des Toulousains.

Avant d’aller faire un tour à cette médiathèque, j’avais noté un encart publicitaire, page VII, dans le numéro 56 de la revue « Accordéon & accordéonistes ». Cet encart annonce le nouvel album d’un accordéoniste basque, Kepa Junkera. Le nom de cet album : « Hiri (Ville)». Sa référence : elkar KD-725, distribué par L’Autre Distribution. Fort de cette information, je cherche donc « Kepa Junkera » dans les fichiers de prêt et je trouve deux albums :

- « Trikitixa zoom », composé de onze titres. Karonte Records 1991.
- « Bilbao 00 :00 h ». En fait, cet opus comprend deux cds, comprenant respectivement onze et douze titres. Resistencia 1998.

J’en écoute environ trois-quarts d’heure avec un très grand plaisir. Du coup je les emprunte. Mais avant de sortir, en continuant mon exploration, je tombe sur un disque inattendu de Danielle Pauly, que je ne connaissais pas, je l’avoue. Elle joue de l’accordéon. Avec elle, Daniel Colin joue du piano et du bandonéon. D’autre part, Pascal Baselli à la batterie, Frédéric Constant à la guitare et Frédéric Mathet à la basse complètent le quintet. Parmi les titres, on trouve un inédit, « Imposture », De Gus Viseur et Joss Baselli. On trouve aussi des compositions de Péguri, de Privat, de Viseur, de Ferrari… Une écoute en diagonale me ravit. Si j’osais, je dirais qu’on a affaire à des interprétations très féminines au sens où c’est un accordéon plein de délicatesse, de finesse, de nuances qui joue ces morceaux. Pour autant que j’ai pu en juger, Daniel Colin assure une présence pleine de subtilité.

- « Accord’Tonic », Danielle Pauly et Daniel Colin, ARB 1998. Douze titres.

Bien sûr, j’emprunte ce disque pour en savoir un peu plus. Deux paragraphes d’accroche m’amusent : « Accord’Tonic donne envie de se souvenir, d’écouter, de danser, d’aimer l’accordéon. Accord’Tonic, a French touch from the past to the future ». Je dois dire que le titre aussi m'amuse, tant il est improbable.

Dès que possible, je reviendrai sur ces quatre disques. En attendant, je me dis qu’une revue comme « Accordéon & accordéonistes » devrait, si ce n’est déjà fait, consacrer un dossier spécial à l’accordéon basque… et, accessoirement, aux bistrots du Pays basque. Mais alors il faudrait que le numéro entier y soit consacré.