mardi, août 29, 2006

mercredi 30 août



Dans le classement établi par Philippe Krümm, où il dresse une liste de ceux qu’il appelle les accordéonistes surdoués de la troisième génération, on trouve Joss Baselli. Je dois dire que justement j’ai un goût particulier pour un disque qu’il a enregistré, en 1963, à New York. En plus, et cela ajoute au charme, il l’a enregistré sous le nom de Jo Basile, ce qui a un petit air rigolo. Un type qui change ainsi son nom ne peut pas être complètement sérieux. Le nom de ce disque :

- « Bossa Três e Jo Basile », Ubatuqui, UBCD 311, 2002 Blue Moon Producciones Discograficas.

Le disque fait partie d’une collection, « Bossa Nova Groove ». La formation est un quartet : Luis Carlos Vinhas, piano, Sebastian Neto, contrebasse, Edison Machado, batterie, Jo Basile, accordéon.

Au rythme près, j’y retrouve la même décontraction, le même naturel que dans «Manouche Partie ». J’y retrouve un plaisir analogue à celui que j’éprouve à écouter Armand Lassagne ou Daniel Colin. Ils appartiennent bien à une même famille. Dans tous les cas, c’est du grand art, mais un grand art modeste, au sens où il a l’élégance de se présenter comme simple, facile, immédiat. Du coup, je comprends pourquoi je les apprécie tant et pourquoi je suis tellement agacé par ces accordéonistes, tout sourire au vent, qui n’ont de cesse de nous imposer leur virtuosité vide : une prolifération anarchique de notes qui n’ont rien à dire. La mort de l’art par le trop plein de notes…

Finalement, j’aimerais bien savoir ce que Richard Galliano et Daniel Mille, quant aux rythmes brésiliens, Frédéric Schlick et Jean-Luc Amestoy, quant au clavier-piano, pensent du jeu de Jo Basile. Lui reconnaissent-ils une influence sur leur propre style ?