lundi, octobre 16, 2006

mardi 17 octobre


… exploré sur internet, par Google, un certain nombre de sites dédiés à Raul Barboza. J’ai noté que plusieurs ne sont pas vraiment à jour en ce qui concerne sa biographie ou sa discographie. J’ai finalement retenu deux sites :

- http://mapage.noos.fr/raulbarboza/ : ce site m’a paru le plus complet du point de vue informatif, même si une mise à jour s’impose. L’ergonomie en est simple et facile. Quelques photographies et des extraits sonores intéressants.

- http://starzik.com/starzik.php : ce site m’a paru intéressant parce qu’il est possible d’écouter des extraits de l’album « Juanjo Dominguez y Raul Barboza, Pajaro Chogüi » et de le télécharger légalement.

Il me semble avoir trouvé les noms des deux musiciens qui accompagnaient Barboza à Ramonville. Ils font partie de son quartet, dont le percussionniste était absent. Il s’agirait, mais cela reste à vérifier d’Alfonso Pacin, guitare et violon, et de Javier Samudio, harpe. Cette information se trouve dans le premier site, à la rubrique « quartet ».

Plusieurs sites reviennent sur l’enracinement de Barboza dans la culture guarani et sur le chamamé, dont il est le représentant emblématique. Pour ma part, j’ai été frappé, à un moment du concert où il présentait un morceau, par cette phrase : « Je suis fier de jouer de l’accordéon ». Elle a été prononcée en effet alors qu’il expliquait ses retours en pays guarani et que, faisant allusion au film introductif du concert, où l’on voit des indiens jouer sur des instruments sommaires, il défendait cette idée que la facture des instruments importe peu comparée à ce qu’ils peuvent exprimer. Cette phrase m’a donc paru fonctionner sur plusieurs plans :

- je suis fier de jouer de l’accordéon dans un pays où l’instrument noble, c’est le bandonéon

- je suis fier de jouer de l’accordéon parce que, grâce à moi, il est l’instrument d’expression d’une culture autochtone

- je suis fier de jouer de l’accordéon parce que cet instrument venu d’ailleurs est capable de transmettre partout dans le monde cette culture locale et de contribuer à sa pérennité malgré les menaces

- je suis fier de jouer de l’accordéon parce que c’est un instrument qui respire et dont les pulsations se confondent avec l’âme, au sens de souffle vital, du musicien…

Sans doute, si on l’interrogeait, que Raul Barboza donnerait bien d’autres clés pour comprendre cette phrase dans toute sa complexité. Déjà, avec ce que je crois en avoir compris, sa densité m’a frappé et orienté mon attention durant toute la fin du concert. J’ai bien senti alors comment la musique peut-être une philosophie immédiate, qui n’a pas besoin de développements discursifs pour transmettre une vision du monde.