mardi, mars 13, 2007

mardi 13 mars


Le soleil est seul au milieu du ciel bleu. On croirait une carte postale. La température est idéale, l’air est léger. Le vieux prunier monumental est blanc comme neige. Il pleut ses pétales sur le gazon. Les abeilles tournent autour des fleurs. Tout cela fait penser à une principauté d’opérette. La description en est presque ridicule et pourtant tout cela est bien doux à vivre. La campagne électorale, c’est un autre monde… Et que dire des commentaires, des commentaires de commentaires, et des commentaires de commentaires de commentaires ?

Influencé par la lecture du dernier « Accordéon & accordéonistes » consacré aux femmes accordéonistes, j’écoute depuis ce matin deux albums en alternance :

- « Accord’Tonic », Danielle Pauly et Daniel Colin, Radio France, Les locales, 1998.
- « Lume Lume », Nabila, Ateliers d’ethnomusicologie de Genève, Balkans / Arion, 2005

Le premier est léger comme un disque de printemps. Parmi mes préférences, « Imposture » de Gus Viseur et Joss Baselli, « Cœur d’habanera » de Daniel Colin et Danielle Pauly, « Légende du musette » de Louis Ferrari et Gus Viseur ou encore « Vent d’automne » de Louis Péguri. Sans oublier, peut-être en première place, « La Ritale » de Jo Privat et Jean Corti. Pas d’effets spectaculaires, mais un travail de précision. L’esprit musette dans toute sa profondeur. Rien de superficiel. A chaque fois, une histoire nous est contée et on est suspendu au soufflet, qui nous parle doucement sur le ton de la confidence.

L’autre disque pourrait passer pour une sorte de disque « savant » puisqu’il est issu des ateliers d’ethnomusicologie de Genève. En fait il s’écoute comme si l’on était rassemblé, par une chaude soirée d’été, autour de quelques verres d’Ouzo. Nabila et sa formation recréent une musique des Balkans, dont elle dit ceci : « ces musiques sont très terriennes. Par leur aspect parfois ludique, parfois franchement mélancolique, elles parlent directement à nos émotions ; elles nous font retrouver une forme de spontanéité qui a été voilée par la civilisation moderne ». Ainsi sont revisités et animés des morceaux de l’Europe des Balkans et plus généralement de l’est de la méditerranée : Grèce, Serbie, Bosnie, Macédoine, Roumanie, Bulgarie, Israël.

S’agit-il de disques de femmes ? Difficile à dire. Peut-être qu’en effet le toucher ici, le chant là portent la marque d’une approche féminine dans l’interprétation des différentes pièces musicales.