vendredi 9 mars
Jour après jour, le printemps explose : un matin, c’est l’amandier de Toulouse qui explose blanc, un autre matin, c’est au tour du prunier de Pau. Et puis, ce sont les camélias… sans parler des violettes qu’il est devenu impossible de ne pas écraser en marchant sur le gazon. De tous côtés, une sorte de profusion de couleurs pures et éphémères se manifeste. Chaque arbre commence à se couvrir de fleurs ici et là, par touches dispersées, avant d’atteindre son apogée un beau matin. Il ne faut pas rater ça, car ce matin ne se reproduira pas avant l’année prochaine.
J’ai relu les phrases manuscrites de Richard Galliano, que j’avais relevées dans plusieurs de ses disques, pas tous car ce type de phrase ne figure pas sur tous les albums. Si j’essaie d’en tirer quelque chose de synthétique, il me semble que l’on peut regrouper les repères pour comprendre son parcours sous les sept notions suivantes :
- Référence. La référence, c’est Astor Piazzolla, celui qui, avec le new tango, a montré à Richard Galliano la voie du new musette, et qui, bien plus encore, lui a montré la voie qu’il cherchait confusément. Plus qu’un modèle, il a donc joué le rôle de révélateur à un moment où Richard Galliano avait conscience de ce qu’il ne voulait pas faire et où il se demandait ce qu’il voulait faire vraiment.
- Fidélité. Constamment, il est question de compagnons de route, de références revendiquées avec reconnaissance, d’influences assumées, d’amis présents ou disparus, tout un monde de personnes toujours proches.
- Mélange. Mélange de cultures, de genres, de styles, de personnes et d’instruments.
- Rencontres. Les rencontres sont toujours occasions de partage. En ce sens, elles sont la condition des mélanges, des mixités et de dépassements…
- Dépassement des contraires : rupture et continuité, tradition et innovation, musique populaire et musique écrite, improviser et savoir ce que l’on va dire, solo et association, etc…
- Raconter. L’accordéon, ça sert d’abord à raconter de belles histoires. Récit et voyage sont intimement mêlés. L'accordéon, c'est un instrument pour produire des images ou, plus précisément, pour susciter chez l'auditeur la création d'images, pour l'inciter à faire des voyages imaginaires.
- Faire corps. L’accordéon, c’est un instrument avec lequel Richard Galliano dit souvent qu’il fait corps. Je trouve l’expression magnifique et d’une justesse absolue. Le fait qu’il joue debout est essentiel. Une tête, un accordéon avec ses bras et ses mains, et des jambes. Un seul corps qui chante des notes d’accordéon en respirant.
J’ai relu les phrases manuscrites de Richard Galliano, que j’avais relevées dans plusieurs de ses disques, pas tous car ce type de phrase ne figure pas sur tous les albums. Si j’essaie d’en tirer quelque chose de synthétique, il me semble que l’on peut regrouper les repères pour comprendre son parcours sous les sept notions suivantes :
- Référence. La référence, c’est Astor Piazzolla, celui qui, avec le new tango, a montré à Richard Galliano la voie du new musette, et qui, bien plus encore, lui a montré la voie qu’il cherchait confusément. Plus qu’un modèle, il a donc joué le rôle de révélateur à un moment où Richard Galliano avait conscience de ce qu’il ne voulait pas faire et où il se demandait ce qu’il voulait faire vraiment.
- Fidélité. Constamment, il est question de compagnons de route, de références revendiquées avec reconnaissance, d’influences assumées, d’amis présents ou disparus, tout un monde de personnes toujours proches.
- Mélange. Mélange de cultures, de genres, de styles, de personnes et d’instruments.
- Rencontres. Les rencontres sont toujours occasions de partage. En ce sens, elles sont la condition des mélanges, des mixités et de dépassements…
- Dépassement des contraires : rupture et continuité, tradition et innovation, musique populaire et musique écrite, improviser et savoir ce que l’on va dire, solo et association, etc…
- Raconter. L’accordéon, ça sert d’abord à raconter de belles histoires. Récit et voyage sont intimement mêlés. L'accordéon, c'est un instrument pour produire des images ou, plus précisément, pour susciter chez l'auditeur la création d'images, pour l'inciter à faire des voyages imaginaires.
- Faire corps. L’accordéon, c’est un instrument avec lequel Richard Galliano dit souvent qu’il fait corps. Je trouve l’expression magnifique et d’une justesse absolue. Le fait qu’il joue debout est essentiel. Une tête, un accordéon avec ses bras et ses mains, et des jambes. Un seul corps qui chante des notes d’accordéon en respirant.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home