dimanche 3 juin
Petite réflexion politique
Il est question d’un macro-ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables. Il est question que ce ministère soit organisé autour de quatre pôles opérationnels : transports et déplacements ; habitat, aménagement urbain et aménagement du territoire ; politiques énergétiques ; écologie dans ses problématiques traditionnelles : biodiversité, eau, pollution… Dont acte. Mais, à mon sens, il manque un pôle : l’éducation artistique et en particulier la formation à la pratique de l’accordéon. Pourquoi ? Pour une raison simple : lorsqu’on joue de l’accordéon, pour soi solo ou pour et avec des amis, on prend du plaisir et l’on passe beaucoup de temps sans consommer des marchandises, sauf peut-être une bière de temps en temps. En ce sens, on voit bien qu’une société est possible où l’on peut être heureux sans consommer, c’est-à-dire finalement détruire ce qui a été produit à grands coûts de matières premières, d’énergies non renouvelables et de travail contraint. Mais, il y a plus, pour pouvoir jouer de l’accordéon, il faut s’entrainer beaucoup et assidûment, ce qui représente encore beaucoup de temps qui échappe à la consommation de marchandises. Beaucoup de temps de travail, mais un travail librement consenti et non contraint, un travail en vue de son développement personnel et non de la production de dividendes pour des actionnaires lointains et anonymes. Bref, on pourrait peaufiner l’argumentation, mais en l’état elle me parait suffisante pour dire qu’un ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables, qui n’inclut pas la formation à l’accordéon, est un ministère incomplet. Et ce défaut me donne à penser que c’est le concept même de développement durable, avec sa nécessaire dimension artistique et esthétique, qui n’a pas été suffisamment analysé. Nos hommes politiques continuent à concevoir le bonheur en termes de produits consommés et de production, non en termes de création et de créativité partagée… Sans doute parce qu’eux-mêmes n’ont pas l’expérience de l’accordéon. Sans doute parce qu’ils sont formés pour gloser et disserter sur la liberté et l’égalité, mais qu’ils n’ont pas l’expérience de la fraternité, qui est l’apanage des joueurs d’accordéons et autres binious. Mais on peut toujours rêver d’une option « l’accordéon, sa vie, son œuvre » dans le cursus de l’école nationale d’administration.
Il est question d’un macro-ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables. Il est question que ce ministère soit organisé autour de quatre pôles opérationnels : transports et déplacements ; habitat, aménagement urbain et aménagement du territoire ; politiques énergétiques ; écologie dans ses problématiques traditionnelles : biodiversité, eau, pollution… Dont acte. Mais, à mon sens, il manque un pôle : l’éducation artistique et en particulier la formation à la pratique de l’accordéon. Pourquoi ? Pour une raison simple : lorsqu’on joue de l’accordéon, pour soi solo ou pour et avec des amis, on prend du plaisir et l’on passe beaucoup de temps sans consommer des marchandises, sauf peut-être une bière de temps en temps. En ce sens, on voit bien qu’une société est possible où l’on peut être heureux sans consommer, c’est-à-dire finalement détruire ce qui a été produit à grands coûts de matières premières, d’énergies non renouvelables et de travail contraint. Mais, il y a plus, pour pouvoir jouer de l’accordéon, il faut s’entrainer beaucoup et assidûment, ce qui représente encore beaucoup de temps qui échappe à la consommation de marchandises. Beaucoup de temps de travail, mais un travail librement consenti et non contraint, un travail en vue de son développement personnel et non de la production de dividendes pour des actionnaires lointains et anonymes. Bref, on pourrait peaufiner l’argumentation, mais en l’état elle me parait suffisante pour dire qu’un ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables, qui n’inclut pas la formation à l’accordéon, est un ministère incomplet. Et ce défaut me donne à penser que c’est le concept même de développement durable, avec sa nécessaire dimension artistique et esthétique, qui n’a pas été suffisamment analysé. Nos hommes politiques continuent à concevoir le bonheur en termes de produits consommés et de production, non en termes de création et de créativité partagée… Sans doute parce qu’eux-mêmes n’ont pas l’expérience de l’accordéon. Sans doute parce qu’ils sont formés pour gloser et disserter sur la liberté et l’égalité, mais qu’ils n’ont pas l’expérience de la fraternité, qui est l’apanage des joueurs d’accordéons et autres binious. Mais on peut toujours rêver d’une option « l’accordéon, sa vie, son œuvre » dans le cursus de l’école nationale d’administration.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home