samedi 29 décembre - bistrots de noël
L'après-midi d'hier a été consacré à quelques courses, les unes consistant à concrétiser des crédits ouverts à l'occasion de Noël, les autres à préparer des cadeaux de nouvelle année. Difficile de s'y retrouver entre ce qui est post-Noël et ce qui est pré-1er de l'an. Mais, on y arrive, malgré la cohue dans les magasins et les embarras de la circulation. D'autant plus que la ville de Pau inaugure son centre piétonnier, ce qui occasionne maints bouchons inattendus ici et là. le temps est magnifique. Pas un seul nuage. Du boulevard des Pyrénées, on voit les montagnes et l'on pourrait croire qu'on va pouvoir les toucher de la main. Les arbres au premier plan brillent sous le soleil d'hiver comme s'ils étaient illuminés.
L'hiver est vraiment la saison géographique par excellence. Les arbres dénudés ne masquent plus l'horizon. On aperçoit le Pic du Midi de Bigorre.
Quelle que soit la direction vers où pointe le regard, il se perd vers la ligne immaculée des sommets contrastant avec les couleurs sombres du piémont. Les Pyrénées sont à la fois une masse formidable, une frontière difficile à franchir, et un paysage plein de douceur et de quiétude.
La place Clémenceau est investie par un petit marché de Noël, mais ce sont les palmiers qui attirent le regard. Petit palmier deviendra grand si les jardiniers de la ville s'y emploient. Ils ont l'habitude, car Pau est, je crois, la ville de France qui compte le plus de palmiers sur son territoire. Et la palmeraie ne cesse de s'étendre.
Autour de la place Clémenceau, les gens consomment aux terrasses des bistrots. Il est vrai que l'on est le 28 décembre et que l'heure est propice au farniente, même si l'ombre est tout de même un peu froide. Les voitures sont loin. On ne les entend pas. Le temps est comme suspendu. Une impression de vide...
Mais l'instant suivant, un flot de piétons investit les lieux. On croirait une marée avec ses flux et ses reflux. Il est 16h20.
Encore des palmiers, encore la montagne.
On prend un chocolat à la terrasse de "L'Aragon". On s'en veut presque d'avoir oublié sa crème solaire. Et puis, en repartant vers le parking, surprise ! Camille et Charlotte sont là, sur la place Clémenceau, avec Nadja et Sébastien... Eux aussi sont occupés à faire des courses. On se donne juste une petite pause pour trois tours de manège. Un manège de chevaux de bois sans âge; une mécanique poussive et une décoration sans grâce. Peu importe, il suffit que les chevaux montent et descendent juste ce qu'il faut pour faire tourner la tête.
Camille regarde l'objectif droit dans les yeux. Le monde est sans malices ; il est bienveillant.
Charlotte, à son habitude, est dans son rêve. Elle regarde là-bas, au loin. Elle est dans son monde.
... Je pense aux trois cds qui m'attendent à la maison : Venitucci, Angelo Di Pippo et Holshouser. Du jazz et encore du jazz...
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