lundi 30 juin - avant les vacances
Ainsi donc, comme les vacances approchent, nous sommes allés, Françoise et moi, de mercredi à samedi, préparer un peu la villa d'Hossegor pour accueillir les deux merveilles - dites "coeurs de fleurs" -, Charlotte et Camille. Pour accueillir aussi bien sûr Nadja et Sébastien... Il commence à y avoir du monde en ville et sur les plages : lycéens en attente des premiers résultats du baccalauréat, retraités français et européens, jeunes couples avec des très jeunes enfants, surfers de toutes parts... mais, mises à part une villa voisine où des ouvriers portugais s'affairent, une autre où les propriétaires font des travaux de rénovation et une autre encore habitée de toute éternité par de vieux hossegorois, pas d'autre présence dans le quartier.
Nous-mêmes, nous "faisons le vitres et les carreaux", comme on dit ; Françoise se bat contre le sable envahissant et fait tourner le lave-linge en continu ; moi-même, je lessive le muret extérieur et le portail avant de les repeindre : le mur en blanc, le portail bleu océan. Le soir, nous taillons quelques arbustes ou nous arrachons des mauvaises herbes ici ou là.
Tout ce travail, toutes portes et fenêtres ouvertes, accompagné par l'accordéon de quelques disques, évidemment.
Françoise a emporté quatre disques :
- "Piazzolla for ever" de Galliano et son septet
- "Appassionnata 2" de Bruno Maurice
- "Eclectismes" du Baïkal Duo
- "Bordoneo y 900" de Juan José Mosalini et son grand orchestre de tango
Pour ma part, j'ai choisi :
- " Dual" du groupe Esquisse
- "Pale bih ando" du quatuor O'djila"
- Banda Sonora" de Battista Lena avec Rava, Mirabassi, Coscia, etc...
On peut dire que ces sept disques tournent littéralement sans arrêt : du lever, avant même le petit déjeuner, jusqu'au soir tard, car par chance nous n'avons pas encore installé l'antenne de télévision. Parfois, très tard, après minuit, Françoise regarde un dvd... mais on peut dire que de huit heures à minuit, c'est radio accordéon en continu.
Souvent, nous avons le plaisir de reconnaitre des airs que nous connaissons bien et que nous aimons. C'est comme si l'on se trouvait en pays de connaissance. On a le plaisir d'anticiper... Parfois, un morceau surgit et, comme on dit, nous interpelle, au point de nous amener à suspendre nos activités pour mobiliser toute notre attention. C'est ainsi que, sans savoir pourquoi, nous avons été sidérés, à un moment, par un morceau d'une très forte puissance d'évocation, un morceau du Baïkal Duo : "La chambre du saltimbanque absent" de Jean Pacalet. Le titre en tant que tel est déjà de nature à déclencher l'imagination, mais l'interprétation elle-même est d'une subtilité extraordinaire. Du coup, nous avons écouté autrement "Meditango" de Piazzolla. Comme le noterait "Le Monde de la musique", deux morceaux-choc.
Et puis, samedi, après le déjeuner, nous avons eu la flemme de laver nos deux assiettes, nos deux couverts, nos deux verres et nos deux tasses et nous avons donc décidé d'aller faire un tour jusqu'à Bayonne pendant que le lave-vaisselle faisait son office. Il faut toujours cultiver la flemme, car en l'occurrence nous avons profité de cet aller-retour pour rendre visite au magasin Elkar, dans le vieux Bayonne, où l'on est certain de toujours trouver du bon accordéon basque :
- "Lau eskutara", un disque, peut-être le premier, de Kepa Junkera en duo avec un guitariste, Julio Pereira. Un disque édité par Elkar dans la collection "Triki" (accordéon basque).
- "Agur Intxorta Maite", un disque de chants basques de 1936-1937 de Joseba Tapia. Disque minimaliste : voix et accordéon. Je ne comprends pas un mot, mais le chant est poignant, sans fioritures.
Au moment de quitter le parking, Françoise a envie d'aller visiter encore une fois le musée Bonnat, magnifique musée. Qu'on en juge : comme exposition temporaire, un choix d'estampes des "Désastres de la guerre" de Goya ; comme expositions permanentes : une collection archéologique de pièces venues d'Egypte, de Grèce, d'etrurie ou du monde romain. Des amphores et de petites sculptures. Des salles consacrées aux arts et couleurs du Moyen-Age, à des peintures de l'école française des 17-18 et 19 ème siècle, à la peinture espagnole des 16-18 ème siècle, à une collection de terres cuites et à des oeuvres de Bonnat, lui-même, qui rappellent par bien des aspects des tableaux d'Ingres, dont certains sont d'ailleurs présents dans le musée.
A notre retour à la villa, la vaisselle était finie.
Nous-mêmes, nous "faisons le vitres et les carreaux", comme on dit ; Françoise se bat contre le sable envahissant et fait tourner le lave-linge en continu ; moi-même, je lessive le muret extérieur et le portail avant de les repeindre : le mur en blanc, le portail bleu océan. Le soir, nous taillons quelques arbustes ou nous arrachons des mauvaises herbes ici ou là.
Tout ce travail, toutes portes et fenêtres ouvertes, accompagné par l'accordéon de quelques disques, évidemment.
Françoise a emporté quatre disques :
- "Piazzolla for ever" de Galliano et son septet
- "Appassionnata 2" de Bruno Maurice
- "Eclectismes" du Baïkal Duo
- "Bordoneo y 900" de Juan José Mosalini et son grand orchestre de tango
Pour ma part, j'ai choisi :
- " Dual" du groupe Esquisse
- "Pale bih ando" du quatuor O'djila"
- Banda Sonora" de Battista Lena avec Rava, Mirabassi, Coscia, etc...
On peut dire que ces sept disques tournent littéralement sans arrêt : du lever, avant même le petit déjeuner, jusqu'au soir tard, car par chance nous n'avons pas encore installé l'antenne de télévision. Parfois, très tard, après minuit, Françoise regarde un dvd... mais on peut dire que de huit heures à minuit, c'est radio accordéon en continu.
Souvent, nous avons le plaisir de reconnaitre des airs que nous connaissons bien et que nous aimons. C'est comme si l'on se trouvait en pays de connaissance. On a le plaisir d'anticiper... Parfois, un morceau surgit et, comme on dit, nous interpelle, au point de nous amener à suspendre nos activités pour mobiliser toute notre attention. C'est ainsi que, sans savoir pourquoi, nous avons été sidérés, à un moment, par un morceau d'une très forte puissance d'évocation, un morceau du Baïkal Duo : "La chambre du saltimbanque absent" de Jean Pacalet. Le titre en tant que tel est déjà de nature à déclencher l'imagination, mais l'interprétation elle-même est d'une subtilité extraordinaire. Du coup, nous avons écouté autrement "Meditango" de Piazzolla. Comme le noterait "Le Monde de la musique", deux morceaux-choc.
Et puis, samedi, après le déjeuner, nous avons eu la flemme de laver nos deux assiettes, nos deux couverts, nos deux verres et nos deux tasses et nous avons donc décidé d'aller faire un tour jusqu'à Bayonne pendant que le lave-vaisselle faisait son office. Il faut toujours cultiver la flemme, car en l'occurrence nous avons profité de cet aller-retour pour rendre visite au magasin Elkar, dans le vieux Bayonne, où l'on est certain de toujours trouver du bon accordéon basque :
- "Lau eskutara", un disque, peut-être le premier, de Kepa Junkera en duo avec un guitariste, Julio Pereira. Un disque édité par Elkar dans la collection "Triki" (accordéon basque).
- "Agur Intxorta Maite", un disque de chants basques de 1936-1937 de Joseba Tapia. Disque minimaliste : voix et accordéon. Je ne comprends pas un mot, mais le chant est poignant, sans fioritures.
Au moment de quitter le parking, Françoise a envie d'aller visiter encore une fois le musée Bonnat, magnifique musée. Qu'on en juge : comme exposition temporaire, un choix d'estampes des "Désastres de la guerre" de Goya ; comme expositions permanentes : une collection archéologique de pièces venues d'Egypte, de Grèce, d'etrurie ou du monde romain. Des amphores et de petites sculptures. Des salles consacrées aux arts et couleurs du Moyen-Age, à des peintures de l'école française des 17-18 et 19 ème siècle, à la peinture espagnole des 16-18 ème siècle, à une collection de terres cuites et à des oeuvres de Bonnat, lui-même, qui rappellent par bien des aspects des tableaux d'Ingres, dont certains sont d'ailleurs présents dans le musée.
A notre retour à la villa, la vaisselle était finie.
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