samedi, juin 21, 2008

mercredi 18 juin - avant le festival rio loco à toulouse

10 h. La nouvelle factrice (facteure ? factoresse ?), la préposée à la distribution du courrier, quoi, sonne une fois. un paquet et une lettre. Joli cadeau avant de partir pour Toulouse où, demain, nous irons prendre notre part des concerts de Rio Loco. Suivant une habitude que je cultive scrupuleusement, j'étale les deux objets sur mon bureau, histoire d'imaginer un peu ce qu'ils recèlent.
Au verso, l'adresse de Paris Jazz Corner sur le paquet, l'adresse de Nano sur l'enveloppe.

Dernier opus de Nano : "L'écorce". L'écorce, les Corses. Variations sur la fascination exercée par un pays. Nano, c'est vraiment un auteur. Un compositeur certes, mais aussi un artiste capable de construire et d'exprimer un monde trèe personnel, une vision du monde. Sans doute a-t-il été fasciné par la Corse ; mais, du coup, son accordéon aussi nous fascine. J'avais noté, sur son album, "L'autre côté du vent", que les morceaux étaient numérotés de 41 à 51. Ici, ils sont numérotés de 71 à 81. Sans doute s'agit-il d'une identification de ses oeuvres.



L'intérieur de la pochette montre un portrait de l'artiste et une composition naturelle/abstraite, qui donnent une bonne image de sa psychologie, le regard fixé sur l'horizon inaccessible de ses rêves et les éléments naturels recomposés.



Dans l'envoi de Paris Jazz Corner, deux disques très différents : "Tango Motion, neo tango chill", dix-sept morceaux d'électrotango, contribution à l'univers du tango à la façon de Gotan Project. Dans cet univers, on trouve de tout. Ce disque fait partie des bonnes surprises. L'autre disque est une curiosité : "United Rhythms of Messidor", compilation du label Messidor sous forme de calendrier de l'année 1995. En 5, le mois de mai donc, "Decarisimo" par Piazzolla y su Quinteto Tango Nuevo. En 6, "Blues for Astor", par Paquito D'Rivera & The United Nation Orchestra. Je le répète, une curiosité. Un album de rythmes afro-cubains. Et, au milieu, Piazzolla, toujours aussi rigoureux, presque froid.


Avant de partir pour Toulouse, déjeuner sur la terrasse avant. Depuis la fin mars, nous n'avions pas vu le soleil. Pluie, orage, pluie, orages, etc... tel a été notre lot. Dès que le ciel bleu, sans taches, se déploie, nous ne pouvons résister au désir de profiter de l'ombre du prunier, avant que ses fruits trop murs ne s'abattent sur la pelouse. Nous déjeunons donc dans une lumière verte. Les feuilles sont lourdes d'eau et de sêve. C'est presque étouffant, mais tellement agréable.





La nature explose et déverse de tous côtés son trop plein de vitalité. Françoise a porté le faitout directement sur la table. C'est plus amusant d'y piquer alternativement la nourriture que de remplir nos assiettes. Un coup de Médoc là-dessus... Il est temps de penser à boucler les valises.