dimanche, septembre 17, 2006

lundi 18 septembre

Il y a dans le disque de Kepa Junkera, « Hiri », un dépliant en huit volets, qui comporte au recto huit photographies de scènes urbaines et au verso sept pages de textes, dont deux pour la description des titres et deux d’informations techniques, plus une photographie de Kepa Junkera lui-même. Ces photographies en noir et blanc me font penser quant au style à certaines de William Klein ; elles sont signées Aitor Ortis.

D’écoute en écoute, il me semble saisir de mieux en mieux la complexité de cette musique qui a parfois des accents méditerranéens et arabes. Les chœurs d’enfants, le chœur Intermezzo, les voix féminines bulgares prennent peu à peu toute leur place ; je perçois mieux aussi les cordes d’Alos Quartet et l’originalité du Melonious Quartet, à base de mandolines. Les percussions me sont de mieux en mieux perceptibles. C’est en ce sens que je parlais de la complexité de cette musique, d’abord étrange, puis de plus en plus construite. Avec toujours, en fil rouge, l’accordéon.

Au fur et à mesure des écoutes, je me rends compte que j’apprécie particulièrement trois titres : « Nagoya », « Napoli » et « Agadir ».

Du coup, et c’est bien naturel, il nous vient une petite faim et l’idée d’aller la satisfaire dans un restaurant basque aussi sympathique qu’un vrai bistrot, « La cidrerie ».

Quelques tapas en attendant de passer à table : omelette à la morue, piquillos farcis à la morue, chiffonnades de jambon de Bayonne, beignets de seiche. Après, du classique : lotte à la galicienne, brebis label Idoki accompagné de confiture de tomate verte, gâteau basque. Quelques verres de cidre Etzigar et deux cafés légers avec un carré de chocolat noir.

De retour à la maison, on entend dans « Hiri » encore d’autres nuances et je découvre qu’en cet instant ma préférence va au titre « Kiruna ».



Dimanche, Françoise a repéré sur le programme de télévision une émission fort intéressante intitulée « Accordéon / Bandonéon – Marc Perrone / Cesar Stroscio ». Diffusion sur Arte, dimanche 17 septembre, 19h00 – 19h45. Enregistrement au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris au printemps 2005.

Perrone et Stroscio parlent de leurs instruments respectifs avec passion et de façon très émouvante. Leur instrument, de toute évidence, est une partie de leur propre corps. Il faut entendre comment ils parlent du soufflet et de sa respiration. On entend aussi Jacques Di Donato, Marie-Odile Chantran, André Minvielle avec Perrone et Angélique Ionatos avec Stroscio. Perrone et ses musiciens jouent « Leçon de valse », « 14 juillet », « Jacaranda », « Esperanza ». M.-O. Chantran joue une suite de bourrées à la vielle. Stroscio et le trio Esquina interprètent « Un placer », « tango a mi padre », « La casita de mis viejos », « le sanglot des anges », « Azul y voz ».

Si j'osais être un peu grandiloquent, je dirais que cette émission, outre le plaisir esthétique, est une sorte de leçon de sagesse. En l'occurrence d'ailleurs le plaisir esthétique et la densité morale ne sont guère séparables.

L’émission, co-produite par Arte France, sera rediffusée le samedi 23 septembre à 8h00.

1 Comments:

Blogger John Doe said...

Une petite blog promenade, et voilà un blog qui me séduit.
A suivre bien entendu, puisque la musique fait vivre les moeurs...

9:45 PM  

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