samedi, septembre 16, 2006

dimanche 17 septembre

Hier soir, juste avant la fermeture de la Fnac, nous sommes revenus chercher deux billets pour le concert de Gotan Project au Zénith de Montpellier, le 7 octobre. Nous nous sommes rendu compte en effet que ce concert avait lieu le lendemain de celui de Daniel Mille à Caveirac, près de Nîmes, et que, d’autre part, Montpellier est sur la route entre Nîmes et Toulouse, où nous ferons étape avant de rentrer à Pau.

Tout ça fait un assez joli programme d’accordéon pour octobre : Mille près de Nîmes, Gotan Project à Montpellier, Macias près de Pau, Galliano à Perpignan… d’autant plus que nous essaierons d’en profiter pour goûter de la cuisine locale et découvrir quelques bistrots. Les concerts de Caveirac et de Monein (près de Pau) sont de surcroit sous le signe des vendanges.

En attendant, depuis quelques jours, on est sous le signe de l’eau. La météorologie nationale a décrété l’état d’alerte orange. Tout est humide, le bruit monotone de la pluie finit par être lancinant. La pluie, la pluie… dans tous ses états : crachin, bourrasques, bruine, tornades, rigoles le long des trottoirs, flaques dans le bitume, feuilles qui s’égouttent, imperméables qui dégoulinent, etc…

On décide d’écouter d’abord le disque du groupe « Les pommes de ma douche » : guitare solo, guitare, accordéon, violon et contrebasse. Un groupe stable au fil des disques : trois maintenant. Cinq musiciens pour un swing qui tourne rond. En fait, ils me font l’impression d’une machinerie tout à fait bien rodée et qui a atteint en quelque sorte sa vitesse de croisière. Ce n’est pas surprenant, mais c’est efficace et agréable. Françoise apprécie beaucoup. Du coup, je suis plus attentif et je découvre des nuances ou des subtilités qui m’avaient échappé.

David Rivière, l’accordéoniste des « pommes… », a fait par ailleurs un disque que j’apprécie beaucoup et que je réécoute souvent avec grand plaisir :

- « From Valse to Swing », David Rivière, 2004, Le Chant du Monde.

On en écoute quelques titres ainsi que les versions « originales » qui se trouvent sur un cd donné en bonus avec ce disque. On pourrait dire que c’est vraiment un objet de studium et de punctum, si l’on emprunte à Roland Barthes son vocabulaire de critique esthétique.


Après quoi, à l’heure du thé et des beignets aux pommes, nous écoutons plusieurs titres du dernier opus de Kepa Junkera, « Hiri ». Autant « Les pommes… » sont stables, autant les formations qui ont interprété les morceaux de ce disque sont à géométrie variable. On reconnaît bien un noyau dur de titre en titre, mais le nombre de musiciens et de chanteurs varie de la dizaine à la trentaine… avec l’accordéon de Kepa Junkera comme fil rouge et comme garant du style de l’ensemble. Le son est étrange et complexe, en tout cas il résulte d’influences multiples, assimilées et traduites dans une langue originale.

La composition des formations qui ont créé les différents titres suffit à me faire rêver. A titre d’exemple, j’en retiens deux :

- « Tbilisi ». 4 :04. K. Junkera, trikitixa en C ; Etxak (Inaki Plaza & Ion Garmendia) txalaparta, txalaparta de piedras, tutuak ; Kepa Calvo, platos ; Dani Tomas, guittara ; Alain Bonnin, piano ; Gilles Chabenat, vielle ; Eliseo Parra, voz ; Mercedes Peon, voz ; Enzo Avitabile, voz, sopranino mib, clarello ; Melonious (Patrick Vaillant, mandoline, Thomas Bienabe, mandoline, Pascal Giordano, mandole alto, Jean-Louis Ruf-Costanzo, mandoloncelle) ; Tactequete (Marc Vila, Antonio Sanchez, Tito Busquets, percusiones). Soit dix-sept interprètes.
- « Kerman-Sunne-n ». 3 :58. Junkera, trikitixa en C ; Etxak (Inaki Plaza & Ion Garmendia) txalaparta, txalaparta de piedras, tutuak ; Kepa Calvo, platos ; Jose Antonio Ramos, timple ; Alain Bonnin, piano ; Glen Velez, pandero brasileno, shaker, caxixi ; Alos Quartet (quatre), cuerdas ; Jean Wellers, contrabajo ; Bulgarka (quatre), voces ; Coro intermezzo (cinq), voces ; Coro de ninos (cinq), voces ; Andy Narell, steel drum. Soit vingt-sept interprètes.